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La troisième vague est arrivée. Au Brésil, le ministère de la Santé a du faire un triste constat. En 24h, 115 228 nouveaux cas de contamination ont été recensés, du jamais vu dans le pays qui avait pourtant déjà passé des caps épidémiques.
Deuxième pays du monde en termes de nombre de décès, le Brésil déplore 507 109 de morts liés à la pandémie. Seuls les États-Unis le dépassent avec plus de 600 000 morts.
Depuis le début de la pandémie, 18 169 881 ont été confirmés pour une population de 212 millions d’habitants, un ratio largement sous-estimé selon les spécialistes. Cela fait un moins que le nombre de contaminations ne fait qu’augmenter et le nombre de décès plafonne autour des 2 000 quotidiens depuis la semaine dernière. Des chiffres qui ont amené le président Carlos Lula à confirmer au quotidien O Globo que le pays était déjà face à la 3ème vague.
Les hôpitaux sont débordés, le taux d’occupation des lits en réanimation dépasse les 80 % dans au moins 19 des 27 Etats, allant jusqu’à 90 % pour 8 d’entre eux.
En parallèle, la vaccination avance, mais trop lentement. Seulement 30,7 % de la population a reçu au moins une dose. Le schéma vaccinal complet ne concerne que 11,36 % de la population. A Sao Paulo, faute de doses disponibles, la vaccination a même été interrompue mardi 22 avant de reprendre le 23. Et malgré cette flambée épidémique, tous les commerces sont ouverts et le port du masque est loin de faire l’unanimité dans les rues.
La gestion de la crise par le gouvernement est régulièrement pointée du doigt. Une commission d’enquête parlementaire du Sénat évalue la situation depuis deux mois.