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Une « déferlante ». C’est désormais ce que craint le directeur général de l’hôpital de Fort-de-France, en Martinique. « On s’attend peut-être à une déferlante sur la réanimation dans les prochains jours, parce qu’on voit que les patients s’aggravent sur l’hospitalisation classique », explique Benjamin Garel.
Une prédiction inquiétante qui s’explique par une courbe épidémique vertigineuse. « Nous étions à 1.000 personnes Covid, il y a deux semaines. On est passé à 2.260 personnes la semaine dernière », détaille Olivier Coudin, directeur général adjoint de l’Agence régionale de santé (ARS) de Martinique. Du jamais vu avec « avec un taux d’incidence qui est aujourd’hui à 625 alors qu’il avait été […] à 270 au pire de la crise. »
Cette dynamique épidémique se déroule en marge d’une défiance vaccinale bien présente sur l’île française. Pour l’heure, seuls 15,62 % de la population a reçu un schéma vaccinal complet - contre près de 50 % sur le territoire national. « Il faut qu’on arrive à un niveau de vaccination beaucoup plus important en Martinique », insiste le directeur d'ARS.
« Avec cette irrationalité sur les vaccins, on se demande aujourd’hui si on serait capable d’éradiquer la variole », s’interroge, de son côté, Benjamin Garel qui souligne ne pas « comprendre ». « On essaie beaucoup de rassurer », explique-t-il. Afin de faire la lumière sur les freins à la vaccination dans la région, l’agence régionale a donc décidé d’inaugurer cette semaine - et jusqu’au 20 août - une grande consultation citoyenne en ligne.
En attendant que les Martiniquais sautent le pas de la vaccination, la riposte continue de s'organiser. Si la région est également soumise au pass sanitaire, la Martinique fait également l’objet d’un couvre de 21h à 5h depuis le 13 juillet dernier.