Après l’initiative prise par le Dr Jean-Claude Ghaleb associé à un groupe de médecins pour lancer un essai clinique sur le traitement du Covid-19 par l'hydroxychloroquine à destination des soignants, c’est maintenant la très institutionnelle caisse autonome de retraite des médecins de France (Carmf) qui demande l’utilisation du Plaquenil® comme traitement du Covid-19, à destination des soignants.
Dans un courrier du 23 mars que la Carmf a rendu public, le Dr Thierry Lardenois, président de la Carmf, pose la question de la « solution face à cette épidémie de nature et d’ampleur inédite. S'il ne saurait être question de laisser la chloroquine en accès sans contrôle à la population, en particulier dans sa forme originelle (NIVAQUINE), en revanche, l’accès à l’hydroxychloroquine (PLAQUENIL) me semble devoir être élargi ». Le Dr Thierry Lardenois remarque que les médecins conmencent à payer un lourd tribut à la maladie : cinq médecins sont récemment morts dans l’est de la France, des suites de cette infection à Covid-19.
Essai clinique
La solution, pour le Dr Lardenois, serait d’autoriser « les médecins à utiliser pour eux-mêmes de l’hydroxychloroquine et leur redonner à titre personnel l’accès au PLAQUENIL ». Le président de la Carmf rappelle que les médecins disposent des compétences scientifiques « pour un usage de la molécule dans des conditions de sécurité et les capacités professionnelles pour prendre les précautions pré-cliniques à son usage ».
Le Dr Lardenois élabore alors un scénario qui s’apparenterait à un essai clinique et mobiliserait biologistes et cardiologues : « La profession ne demande rien en retour et peut donc sous 10 jours fournir des résultats qui, en premier sauveront des vies de soignants et en second seront extrapolables à l’ensemble des français. Sous 15 jours et pour 14 euros / personne ( PLAQUENIL + ZITHROMAX ) nous pourrions soigner potentiellement tous les français sans avoir fait prendre le moindre risque à la population, chaque médecin contrôlant lui-même son suivi en confinement. » Afin de formaliser cet essai clinique, le président de la Carmf propose au ministre de la Santé la mise en place « d’une cellule de suivi des médecins concernés qui pourrait faire un bilan sur un nombre significatif de cas ».