
État d’urgence sanitaire, le retour. La situation sanitaire en Guadeloupe se dégrade fortement, amenant l’ARS à parler d’une progression « fulgurante » de l’épidémie. « C'est violent. Nous avons plus qu'un triplement du nombre de cas d'une semaine sur l'autre, ça n'est jamais arrivé lors des vagues précédentes », a déclaré la directrice générale de l’ARS comme le rapporte l’AFP. Le taux de positivité s’envole de 10 à 15,6 % en seulement 3 jours en ce début de semaine.
En parallèle, la couverture vaccinale est, au contraire, faible avec 21 % de la population qui a reçu une première dose. Ajoutons à cela la propagation du variant Delta. Tout s’aligne pour que le CHU de Pointe-à-Pitre craigne le pire, se voyant menacé par la saturation de ses services. Le plan blanc a été déclenché mais la capacité maximale est limitée à environ 70 lits.
En Guadeloupe, l’urgence revêt encore un nouvel aspect avec 30 % de la population qui est considérée à risque, en raison d’une obésité ou de l’âge. En parallèle cependant, les contestations contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale des soignants se poursuit. « Il y a parmi eux des gens excessifs qui racontent n'importe quoi. Clairement, ils mettent en danger la Guadeloupe, car ils incitent des personnes à ne pas se faire vacciner, alors qu'elles sont fragiles, ou ils empêchent la solidarité globale du territoire », conclut la directrice de l’ARS.