Les psychiatres sont furieux, les concertations n’ont pas abouti, « au lieu de cela, nous apprenons sans aucune concertation préalable et par voie de presse la tenue le vendredi 3 mars 2023 d’un point d’étape et de bilan de la feuille de route « santé mentale et psychiatrie » qui donnera lieu à de jolis effets d’annonce et de l’autosatisfaction alors que les professionnels sont à genoux. » expriment-ils dans un communiqué signé par SPH, USP, IDEPP, SPEP, les quatre syndicats de la profession.
« Parmi les mesures phares des Assises de la Santé Mentale et de la Psychiatrie, l’échec du dispositif Mon Psy est dénié́ derrière une série de chiffres qui n’ont de prometteurs que le nom », décrié par 93 % de la profession car elle ne concerne que les patients en situation de souffrance psychique « légère à modérée »
"Nous signifions à nouveau que nous ne pouvons plus continuer à travailler dans de telles conditions"
Les psychiatres estiment que la création de « 400 ETP dans les centres médicopsychologiques infanto-juvéniles et 400 ETP dans les centres médicopsychologiques, est bien évidemment très insuffisante (bien moins d’un ETP par secteur). »
« La situation dans les hôpitaux est insoutenable. Certains départements (Mayenne notamment) sont soumis à une pénurie sans précédent obligeant à des « restructurations » forcées, c’est-à-dire des fermetures de lits, de structures et une dégradation à marche forcée des prises en soins. »
« Nous signifions à nouveau que nous ne pouvons plus continuer à travailler dans de telles conditions : contraintes exponentielles s’exerçant sur un nombre de plus en plus réduit de praticiens. ». En effet plus de 2/3 des psychiatres envisagent de quitter l’hôpital public.