
Les familles des victimes du Covid sous pression gouvernementale pour garder le silence ? Les enquêteurs de l’OMS ont posé leurs valises à Wuhan, épicentre de la pandémie de coronavirus, le 14 janvier. Après avoir respecté un isolement de deux semaines, ils s’apprêtent ce jeudi 28 janvier à commencer leur mission.
Pourtant, Pékin campe sur une position : l’épidémie n’est pas apparue sur son sol et aurait pu être importée, comme le rappelle l’AFP. Et la présence de l’Organisation n’est pas à leur goût. Les proches des victimes accusent le régime de faire pression sur eux pour les empêcher de parler. Pot-de-vin ou intimidations seraient les méthodes de prédilection.
Répression des lanceurs d’alerte, plaintes jugées irrecevables, groupe de messagerie WeChat bloqué… Le parcours de ces familles, rassemblées pour demander des sanctions pour les responsables locaux dans leur traitement de l’épidémie, est semé d’embuche depuis un an.
"Cela montre que (les autorités) sont très nerveuses. Elles redoutent que ces familles entrent en contact avec les experts de l'OMS", a déclaré à l'AFP, Zhang Hai, un homme de 51 ans, l’un des animateurs du mouvement lancé par les familles. Son père est mort au début de l'épidémie mais faute de test, son décès n’est pas officiellement comptabilisé comme lié au virus. L'homme appelle les experts de l’OMS à aller plus loin que la version officielle des autorités et avoir "le courage de rencontrer les familles".
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