Conclusion de l’enquête

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Web-Doctor ou t’es mort !

Conclusion de l’enquête

Une nuit de garde, j’hospitalise un jeune homme à la demande d’un tiers, en l’occurrence le père du patient. Deux jours plus tard, sur mon profil perso Facebook je reçois une demande d’ami de M. D… qui m’écrit « ça change des urgences de l’hôpital, c’est plus sympa de se retrouver sur FB ! »… Quelques minutes plus tard, je réalise qu’il s’agit du père de ce patient et je me sens mal à l’aise…

M. D… n’est pas un cas à part, Facebook impose une promiscuité à laquelle nous ne sommes pas préparés. Notre métier est public et les rapports que nous avons avec les malades doivent respecter une certaine prise de distance pour conserver une écoute et une attention particulière à nos recommandations. La vie privée « on the web » est au moins aussi importante que sa préservation dans la vie réelle dans un intérêt à la fois personnel et professionnel.

Mais la protection et le respect de la vie privée comme le secret médical, ne doivent pas être des excuses pour la pratique d’une médecine archaïque, dans un système technologique reclus, à l’écart de l’évolution des technos de l’info du reste du monde.

Oui à la téléconsultation, quand elle est un avantage pour les patients, comme pour nous !

Oui à l’utilisation des nouvelles technologies pour m’informer en temps réel des problèmes de la chambre 4 ou des résultats de labo du malade de la 8.

Oui au dossier informatique qui m’évitera de passer pour une c… à redemander quinze fois les antécédents d’un patient suivi depuis plus de trente ans dans le même service !

Il est temps que l’hôpital et la santé s’imposent l’objectif d’une pratique de la médecine contemporaine de l’époque que nous traversons. Les résistances de certains révèlent un conservatisme déconcertant qui nous confine à mener un exercice parfois hors du temps technologique.

Avançons…

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