Comparer Santéclair à Charlie Hebdo : un manque de discernement pour l’UFML-S

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Suite à notre récente interview de la directrice générale de Santéclair, Marianne Binst, à propos de la campagne de communication à l’origine de la polémique, l'UFML-S s’indigne de l’une de ses déclarations qui compare « la situation vécue par sa société et celle des caricaturistes de Charlie Hebdo ».

Comparer Santéclair à Charlie Hebdo : un manque de discernement pour l’UFML-S

Énième rebondissement dans la polémique Santéclair-UFML-S. Suite à notre récente interview de la directrice générale de Santéclair, Marianne Binst, qui est revenue sur la campagne de communication à l’origine de la colère du Dr Marty, le syndicat vient de réagir dans un communiqué daté du 9 octobre.
 
Interrogée sur le slogan de cette fameuse campagne (« Pas besoin d’être médecin pour bien se soigner »), Marianne Binst a déclaré : « Ça avait très bien fonctionné auprès des clients, mais moins pour les professionnels de santé, alors nous avons arrêté. C’était un style « à la Charlie Hebdo ». À chaque fois que nous avions quelque chose de marrant, c’était un peu la même histoire qu’avec les caricatures du prophète. »

Une déclaration hallucinante 

Pour l’UFML-S, qui a découvert « avec stupéfaction et indignation » les propos de la directrice générale de Santéclair, il s’agit d’« une déclaration hallucinante », car Marianne Binst compare « la situation vécue par sa société et celle des caricaturistes de Charlie Hebdo ».
 
Le syndicat demande donc à la directrice générale de Santéclair de répondre à la question suivante : « combien de journalistes ou de dessinateurs ont été menacés par des professionnels de santé ? ».

Respecter les professionnels de santé

 Et d’ajouter : « Si la volonté de Marianne Binst est d’intégrer des médecins et des professionnels de santé dans ses réseaux de soin, il convient de les respecter. On ne peut pas mettre sur un pied d’égalité des caricatures réalisées par des journalistes ayant donné pour certains leur vie pour la liberté d’expression et celle d’une société commerciale… »
 
Le syndicat appelle donc Marianne Binst à un « peu plus de retenue et de discernement » et rappelle « son engagement et son attachement au respect des professionnels de santé ». La balle est désormais dans le camp de Santéclair. On se frotte les mains d’impatience.
 

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