Comment financer son Master 2 recherche ?

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Un projet de recherche dans la  tête, nous voilà prêts à lever l’ancre, portés par les vents de la curiosité, pour remonter aux sources de la science. Si le capitaine du navire reste notre directeur de recherche, c’est à nous de bien vérifier la solidité de notre embarcation. En tout premier, pour éviter de ramer pendant un an, tâchons de nous assurer de notre financement.

Comment financer son Master 2 recherche ?

© Charles Deniset

Pas cher ? Le M2R ? ! ?

Deux situations seulement nous permettent de ne pas avoir à rechercher de financements  :
– Notre directeur de recherche ou son équipe nous a concocté un master all inclusive ! Ne reste plus que l’inscription et la réalisation du  projet. Tant mieux… du moins, gageons que tout se passe comme prévu et qu’il ne s’agisse pas là du doux chant des sirènes…
– Notre travail de master s’intègre dans notre stage d’interne. Le cumul des mandats est autorisé, tant mieux pour nous, tant que cela reste vraiment réalisable…

Comment trouver le trésor  ?

Notre boussole a besoin d’être aimantée par des personnes bien avisées. À commencer par le directeur de recherche et les membres de son équipe. Ils savent probablement quelles structures peuvent nous proposer un financement au vu du sujet. Les étudiants et chercheurs du labo qui ont travaillé ou travaillent encore sur le même thème peuvent, eux aussi, bien nous renseigner.
À côté d’eux, il faut se pencher sur des structures qui peuvent connaître les bons plans  : les asso locales ou nationales des internes de notre spécialité, les fédérations, associations ou collèges nationaux de spécialité (contacts directs et sites Internet).
Il ne faut pas oublier la fac qui peut recevoir des appels d’offres, être en lien avec des organismes proposant des bourses ou des prix de recherche, de même que le CHU qui peut proposer aussi des solutions identifiées via son bureau de la direction de la recherche.
Enfin, beaucoup d’infos circulent maintenant sur Internet concernant les financements. La recherche en ligne sur notre sujet de recherche, croiser avec « bourse », « médecine », comme mots-clés, peut nous faire découvrir d’autres solutions à envisager.
Bref, pas de secret, ça n’est pas facile, beaucoup d’appelés, peu d’élus, mais une chose est sûre, mieux vaut en parler autour de soi qu’attendre que ça nous tombe dans  les  bras  !

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/faire-un-master-ii-recherche

Quel cap prendre ?

Les financements sont multiples et toutes les pistes sont à creuser. Quoi qu’il en soit, ces financements sont des aides individuelles qui doivent nous aider personnellement à vivre pendant l’année recherche et non pas à financer notre recherche. Les montants nous sont directement alloués dans certains cas, ou parfois versés plus indirectement, via la faculté ou le laboratoire de recherche, sous forme de rentes périodiques (trimestrielles, mensuelles…). 
Et voici les chemins de toutes les possibilités  :
– Postuler pour la bourse publique « année recherche » du ministère de la Santé pendant son internat (cf. encadrés) ;
– Candidater pour une année médaille d’or (cf. encadrés) ;
– Opter pour des financements publics  : hospitaliers, des collectivités locales, des conseils généraux, ministériels ou des directions administratives, etc.
– Chercher des fonds privés  : bourses de fondations, d’associations, de groupes privés (mutuelles, assurances, cliniques, laboratoires pharmaceutiques…) ;
– Remplacer pendant son master. En fonction de notre spécialité, si nous avons validé assez de semestres, on peut en effet tenter de remplacer et de travailler au labo. Attention cependant, si nous avons d’autres sources de financements, certains fonds ne sont alloués qu’avec la garantie de  ne mener qu’un travail de recherche à plein temps, sans nous laisser l’opportunité de travailler à côté.

Attention  : 1 mais pas 2  ! Nous pouvons postuler pour plusieurs demandes de bourses à la fois. Mais certaines bourses stipulent bien qu’elles ne sont pas cumulables… Charge à nous d’en tenir compte pour la suite…

Quand partir en mer  ?

Le maître mot, c’est l’anticipation  : sortons les longues-vues  ! La majorité des sources de financements étudient les dossiers entre décembre et juin de l’année universitaire précédant son année de recherche. Il faut donc présenter un dossier complet, parfois un an à l’avance. Peu importe si le travail final est ensuite modifié. 
Ce dossier doit comprendre le projet de recherche (contexte, intérêt du projet, résultats attendus, méthodes, éthique…), le cadre universitaire (directeur, équipe de recherche, intitulé du master), notre CV, celui de notre directeur de recherche, une lettre de motivation, une ou des lettres de recommandation…
Certains organismes demandent même de présenter un budget prévisionnel. Il faut alors évaluer sa propre rémunération en fonction du temps consacré à la recherche (partiel ou complet, semestriel ou annuel), évaluer ses frais de déplacements, de matériels, de financements d’autres intervenants, etc.
Le contenu du dossier à fournir peut varier selon la source de financement. Dans tous les cas, il faut être prêt afin de ne pas rater les dead-lines de dépôt  !
Alors bon vent…


L’année recherche

Il s’agit d’un financement public du ministère de la Santé, obtenu sur présentation d’un dossier, après évaluation par une commission universitaire. 
Le nombre de bourses est limité et défini, par arrêté, chaque année, au niveau de chacune des subdivisions. Il y a nationalement environ 200 bourses/an. Cette bourse « année recherche » nous permet de recevoir une rémunération autour des 27 000 euros (montant indicatif, révisable) pour un an afin de réaliser un M2R ou un doctorat. Attention, on ne peut postuler pour cette bourse dans sa dernière année d’internat.

Renseignements auprès de l’ARS, de l’UFR et du syndicat des internes pour les dates de dépôt et de délibération.

La médaille d’or

Il s’agit du financement d’une année supplémentaire d’internat pour un travail de recherche proposé par certains CHU uniquement, attribué sur dossier par une commission locale. Les internes lauréats conserveront le titre honorifique de médaille d’or. Les conditions de candidature, les dossiers, les contraintes dans la réalisation dépendent de l’établissement.
Renseignements auprès de votre CHU.

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