Combattre la rumeur

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Parmi les contrevérités, il en est une qui mêle joyeusement la crise financière À la crise des honoraires. Décodage des commérages...

Combattre la rumeur

La crise que traversent les hôpitaux publics comme privés ne repose pas sur les problématiques de dépassements d’honoraires. Des discours naïfs tissent parfois des liens hâtifs pour nourrir une volonté de changement.
« Y a p'us de sous à l’hô-pi-tal ! C’est pa'ce que les docs, y’zont tout pris...
- FAUX ! »
Si le libéral est malade du secteur 2, l’hôpital fait des ingestions de « malgestion ».

La T2A, instaurée depuis 2004, impose d’arrêter de dépenser sans compter.
« Vous savez combien ça va nous coûter ? (...)
- Y a ceux qui gaspillent et y’en a d’autres qui collectent ! » (Les Tontons flingueurs)

Eh oui, pas plus d’exception à l’hôpital que dans les ménages. Certains ont su se mettre à la page et font bonne figure quand d’autres se sont écroulés, cherchant des excuses...
« Ben... M’dame la Ministre, c’est pas de ma faute, avec ce secteur 2 hospitalier, faut dire... »
Tiens donc ! Comme si moins d’1 % des médecins 13 pouvaient expliquer les 673 millions de déficit des hôpitaux (14).

La T2A a été mise en place pour optimiser la productivité hospitalière, comme dans la plupart des pays européens. n’en déplaise à certains, c’est ainsi. La T2A ne bride guère les hôpitaux puisque le budget augmente de 3 % par an… Par contre, elle nécessite pour en profiter de savoir calculer… et de bien s’organiser. Là où les dépassements d’honoraires et la T2A se retrouvent, en revanche, c’est sûr la base des reproches qui leur sont formulés :
« Inflationniste ! Incitation à la production d’acte ! entraîne la sélection de patients plus rentables !... »

Au total, si leurs reproches les rapprochent, ils n’ont rien en commun. Du reste, d’amalgames en faux-semblants, ni la T2A ni les dépassements n’apparaissent engageants…

 

SOURCES
14. rapport du Sénat – Évaluation du déficit des hôpitaux en 2009.

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