Le CHU de Guadeloupe a besoin de bras. Cela, même s’ils n’ont pas été piqués. Malgré l’obligation vaccinale qui est entrée en vigueur le 15 septembre, nombreux sont les soignants guadeloupéens qui continuent de travailler. Une décision prise par le directeur général de l’établissement pour faire face à l’afflux de malades malgré le faible taux de vaccination des soignants.
Selon Gérard Colleton, 74,19 % du personnel hospitalier n’aurait pas entamé son parcours vaccinal. Les 26 % restants se trouveraient d’ailleurs majoritairement dans les rangs des médecins et des internes. Un faible ratio qui le pousse à contrevenir à la loi. « Je prends […] sur moi cette responsabilité de faire tourner l’hôpital », a-t-il indiqué.
Et pour cause, le CHU de Guadeloupe continue d’être aux prises avec la nouvelle vague épidémique. Si cette dernière a amorcé sa décrue, les malades sont toujours nombreux à affluer dans le centre hospitalier. Au 16 septembre, la tension s’élevait ainsi à 159 % selon le site de Covid-Tracker.
Une situation qui risque de ne pas s’améliorer alors que les soignants métropolitains, appelés en renfort au plus haut de la vague, ont commencé à quitter le territoire. Entre mercredi et jeudi, ils sont 208 à avoir rejoint l’Hexagone.