© Midjourney X What's up Doc
Chaque médecin devra désormais justifier, tous les six ans, du maintien et de l’actualisation de ses compétences. Pas seulement sur le plan scientifique, mais aussi éthique, relationnel et organisationnel. Le but ? S’assurer que les praticiens continuent à se former, à améliorer leurs pratiques et à intégrer les évolutions du système de santé.
« La certification périodique constitue une garantie essentielle pour les patients. Elle vise à assurer, tout au long de leur exercice, le maintien et l’actualisation des compétences des professionnels de santé, dans le respect des exigences scientifiques et déontologiques », souligne le CNOM dans son communiqué.
Désormais, les ordres professionnels et le service de santé des armées se voient confier un rôle central dans le contrôle de cette obligation. La Haute Autorité de santé (HAS), de son côté, aura la charge de garantir la qualité et la cohérence des référentiels.
Objectif affiché : renforcer la confiance des patients et homogénéiser la qualité des soins sur tout le territoire.
Une « réussite collective »
Ce dispositif, longtemps attendu, résulte d’un travail de concertation que le CNOM revendique comme exemplaire.
« C’est l’aboutissement d’un projet porté depuis plusieurs années, en lien étroit avec les Conseils nationaux professionnels, la Haute Autorité de santé, les établissements et les pouvoirs publics », rappelle l’institution.
Le CNOM remercie au passage Stéphanie Rist, Catherine Vautrin et Yannick Neuder pour leur implication, tout en se félicitant d’un texte « structurant pour le système de santé ».
Les décrets renforcent aussi le rôle des instances ordinales territoriales, qui seront au cœur d’un dispositif « fondé sur l’accompagnement et l’amélioration continue des pratiques ».
Côté outils, un service numérique baptisé « Ma Certif’Pro Santé » est annoncé. Il sera géré conjointement par le ministère de la Santé et l’Agence du numérique en santé. Objectif : permettre un suivi « sécurisé et harmonisé » des parcours de certification.
Pour l’Ordre, cette réforme consacre enfin une approche « équitable et accompagnée » de la mise à jour des compétences.
« Avec ces décrets, la certification périodique devient un levier concret d’amélioration continue des pratiques professionnelles », conclut le communiqué.
Avec AFP
A voir aussi
Pourquoi les généralistes doivent absolument se former aux troubles du cycle menstruel
Endométriose : « j’ai à cœur d’aider à la formation des médecins traitants qui sont en première ligne, c’est vital ! »