BA.5 fait déferler une septième vague de Covid sur la France !

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Santé Publique France a publié hier soir son point épidémiologique hebdomadaire sur l’épidémie de coronavirus. La septième vague déferle sur la France, En cause ? Le nouveau variant d’Omicron BA.5 ! Sans oublier la variole du singe toujours présente.

 

BA.5 fait déferler une septième vague de Covid sur la France !

La circulation du SARS-CoV-2 s’est intensifiée sur l’ensemble du territoire. Le taux d’incidence augmente de plus de 50 % et ceci dans la quasi-totalité des classes d’âge. Le nombre de tests a de nouveau franchi la barre des deux millions en une semaine, selon des chiffres publiés hier par le ministère de la Santé.

Les nouvelles hospitalisations pour COVID-19 sont aussi en hausse dans toutes les classes d’âge avec un taux plus élevé chez les 80 ans et plus.

Le nombre de décès augmente également après plusieurs semaines de baisse.

Côté Outre-mer, les taux d’incidence sont en hausse en Guyane et en Guadeloupe.

BA.5 remplace BA2. Il représente 59% des séquences interprétables de l’enquête Flash S24 (13/06) contre 21% pour BA.2. Il est  particulièrement contagieux et capable de contourner les défenses immunitaires.

Elisabeth Borne encourage le port du masque « dans les lieux de promiscuité » et « espaces clos »

On pensait pouvoir passer l’été paisiblement mais certaines annonces ont un air de déjà vu. Mardi 28 juin, la Première ministre Elisabeth Borne a demandé aux préfets et autorités sanitaires d'encourager le port du masque "dans les lieux de promiscuité" et "espaces clos", notamment "les transports en commun".

Jusqu'à présent, il s'agit de "recommandations", sans obligation.

Elisabeth Borne a aussi appelé à "amplifier les messages de prévention", comme "aérer régulièrement les espaces clos".

Brigitte Bourguignon, encore ministre de la Santé, avait déjà demandé lundi 27 juin aux Français de remettre le masque dans les transports --qui n'est plus obligatoire depuis le 16 mai-- "par civisme".

Mercredi, à l'aube des premiers départs en vacances, le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou a embrayé, appelant les voyageurs à porter de nouveau le masque dans les gares et les trains, par "sens civique".  "Il faut protéger nos personnels, il faut protéger nos voyageurs", a-t-il lancé.

Pour l'infectiologue Gilles Pialoux, chef de service à l'hôpital Tenon (Paris), il s'agit d'une "mesure d'attente par rapport à des mesures de contrainte de masse""On aurait dû utiliser ce temps de calme relatif pour instaurer des messages de prévention qui dépassent le cadre du masque", a-t-il regretté mercredi sur Franceinfo.

« Mon inquiétude majeure est qu'entre mi-juillet et mi-août, on se retrouve avec un hôpital délabré »

En Afrique du Sud et, dans une moindre mesure, au Portugal, qui ont déjà passé la vague, l'impact dans les hôpitaux a été plus limité que lors des précédents pics.

Même si la vague hospitalière se révèle moindre qu'auparavant, elle arrive en été et sur fond de crise persistante."Mon inquiétude majeure est qu'entre mi-juillet et mi-août, on se retrouve avec un hôpital délabré, en incapacité de prendre en charge des patients y compris hors Covid, avec des urgences fermées au moins partiellement", déclare à l'AFP Olivier Guérin, chef du pôle gériatrie du CHU de Nice et membre du conseil scientifique.

A ses yeux, "si les chiffres dérapent", il ne serait pas inenvisageable que reviennent "un peu de contrainte".

« Je pense que la population qui a plus de 60 ans comprend bien qu'il ne faut pas laisser passer plus de six mois après le dernier rappel »

La Première ministre a demandé mardi que chacun "vérifie son schéma vaccinal", notamment les plus de 60 ans et les plus fragiles. Ceux-ci doivent recevoir "dans les prochains jours des mails de sensibilisation" de l'Assurance maladie.

Un quart des personnes éligibles ont reçu leur second rappel vaccinal contre le Covid, taux "clairement insuffisant", a estimé le gouvernement la semaine dernière.

"La troisième dose a été recommandée en avril, quand le virus commençait à décroître. Maintenant qu'il augmente de façon importante, je pense que la population qui a plus de 60 ans comprend bien qu'il ne faut pas laisser passer plus de six mois après le dernier rappel", a déclaré mercredi sur Radio Classique Anne-Claude Crémieux, infectiologue à l’hôpital Saint-Louis (Paris).

Un rappel crucial notamment en Ehpad, "surtout qu'il est efficace 72 heures après", a insisté Olivier Guérin.

Parallèlement, l'exécutif travaille à un nouveau projet de loi, qui doit être présenté et examiné en juillet, pour maintenir "un dispositif de veille et de sécurité sanitaire" jusqu'en mars 2023.

La septième vague de Covid-19 ne devrait « pas gâcher l'été »

Le président du Conseil scientifique s'attend à un pic épidémique de la septième vague pour "fin juillet".

La septième vague de Covid-19 ne devrait "pas gâcher l'été", mais le système de soins pourrait être de nouveau sous tension vers la fin juillet, a estimé Jean-François Delfraissy sur RTL, jeudi 30 juin.Si on "regarde ce qui s'est passé l'an dernier où nous avions, à la même période, la première vague du variant Delta, le pic s'est produit autour de la fin juillet. On attend un peu la même chose pour [le variant] BA.5, a commenté le président du Conseil scientifique. On s'attend à 1 500 admissions quotidiennes à l'hôpital d'ici une semaine, c'est-à-dire comme au mois de mars, alors que l'offre de soins est plus faible".

Pour Jean-François Delfraissy, "le gouvernement a eu raison" de ne pas rendre obligatoire le port du masque dans les lieux clos "car dans cette crise il faut être évolutif". Il a par ailleurs annoncé qu'il allait quitter le Conseil scientifique, instance qui guide le gouvernement depuis le début de la crise sanitaire, une fois que la loi de crise sanitaire aura été discutée au Parlement. "Je ne pense que Covid depuis 24 mois, il est temps qu'il y ait une vision nouvelle, c'est le moment de passer la main".

Et maintenant passons à notre deuxième virus préféré : la variole du singe !

Plus de 3 400 cas confirmés et un décès ont été signalés cette année à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) par une cinquantaine de pays où la maladie n’est pas endémique.

La présence du virus de la variole du singe dans le sperme n’est « ni rare ni aléatoire », selon une étude de chercheurs italiens qui avaient été les premiers à en détecter dans du sperme lors d’une étude préliminaire. Selon Francesco Vaia, directeur de l’hôpital Spallanzani de Rome, un établissement spécialisé dans les maladies infectieuses, les résultats d’une étude préliminaire dévoilés le 2 juin montrent que l’ADN du virus a été détecté dans trois hommes sur quatre atteints de cette maladie.

Pour autant Meg Doherty , directrice des programmes mondiaux de l’OMS sur le VIH, l’hépatite et les IST, a précisé que « Nous ne qualifions pas (ce virus) d’infection sexuellement transmissible »

Variole du singe : l’OMS appelle au partage des données sur l’efficacité des vaccins

L’OMS a appelé, mercredi 29 juin , au partage des données sur l’efficacité des vaccins contre la variole du singe dont plus de 3 400 cas – dont des enfantsont été répertoriés à travers le monde depuis janvier.

«Les pays qui ont actuellement stocké ce vaccin, dont les États-Unis et sous l’impulsion des États-Unis, ont exprimé leur volonté de partager ces vaccins avec d’autres pays», s’est réjoui le directeur exécutif chargé du Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire, le Dr Michael Ryan, en conférence de presse. Mais, a-t-il dit, «il est très important, alors que nous encourageons le partage de ces produits – que nous puissions recueillir les données nécessaires sur l’efficacité clinique».

 Un petit dernier pour la route : résurgence du choléra

Et comme tout le monde le sait jamais deux sans trois ! Une résurgence du choléra a fait un premier mort en Irak mardi 28 juin, où 17 nouveaux cas de cette maladie ont été enregistrés ces dernières 24 heures, a annoncé le ministère de la Santé.

La dernière épidémie d'ampleur à avoir touché le pays remonte à 2015, selon le ministère de la Santé. À l’époque, le choléra avait surtout touché Bagdad et la province de Babylone, au sud de la capitale, contaminant des centaines de personnes.

 Selon les estimations, il y a chaque année dans le monde entre 1,3 million et 4 millions de cas de choléra, causant entre 21 000 à 143 000 décès.

 

 

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