Autotests, chiens renifleurs, référents Covid : le plan de bataille estival

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Ce dimanche 20 juin, Olivier Véran a annoncé une salve de nouvelles mesures pour lutter contre la Covid durant la période estivale. Autotests, rétrotracing repensé et chiens renifleurs sont notamment à l’ordre du jour.

Autotests, chiens renifleurs, référents Covid : le plan de bataille estival

Plages, cocktails… et nouvelles mesures anti-Covid. À l’approche des vacances d’été, le ministre de la Santé a dévoilé la stratégie estivale du gouvernement pour lutter contre le virus dans le Journal du Dimanche du 20 juin dernier. Au programme ? Une troisième version du fameux plan Tester-Alerter-Protéger.

  • Des auto-tests gratuits pour traquer le virus

Un objectif que le gouvernement espère atteindre en facilitant l’accès aux auto-tests. En tout, huit millions de ces dispositifs devraient être distribués gratuitement durant toute la période estivale. « Nous allons en distribuer sur l’ensemble du territoire », a prévenu Olivier Véran. Dans son viseur notamment ? Les plages, campings, salles de sport ou encore hôtels où deux millions d’autotests seront proposés aux vacanciers. Un joli pactole que les Centres de Loisirs et les Colonies de vacances n’ont d’ailleurs pas à envier. Pour ce public particulier, cinq millions d’auto-tests ont été réservés. Les personnes précaires, quant à elles, pourront compter sur 500 000 d’autotests gratuits confiés aux Préfectures. À noter que le reste devrait être confié à l’Éducation Nationale pour achever l’année avec plus de sérénité.

  • Un rétro-tracing qui se refait une beauté

Pour limiter le risque de passer à côté d’une infection, le gouvernement a également décidé de faire évoluer la stratégie de rétro-tracing. Une décision qui se base sur une expérimentation menée depuis le 25 mars dernier en Côte d’Or et Loire-Atlantique depuis déployée dans soixante départements et douze ARS. L’idée ? Interroger les personnes infectées et leurs cas contacts sur les circonstances ayant pu provoquer leur infection à la Covid-19. Évènement, personnes potentiellement contaminées et personnes présentes à proximité sont ainsi passés au crible. « Ce tracing rétrospectif est beaucoup plus efficace. On va remonter aussi loin que possible », explique Olivier Véran. À noter que le délai pour être considéré comme cas contact d’une personne asymptomatique a également été revue à la hausse, passant de sept à dix jours.

  • Des médiateurs Covid pour lutter contre la propagation du virus

Une amélioration du rétro-tracing qui s’accompagne également de la mise en place de « référents Covid, formés pour accompagner la population. ». En tout, 2 000 personnes devraient être mobilisées sur le territoire national. L’objectif de ces « médiateurs lutte anti-Covid » ?  « Réaliser des tests, des enquêtes sanitaires ou fournir une aide à l’isolement à domicile », a précisé Olivier Véran. « Ils seront présents absolument partout : sur les lieux de vacances, dans les campings, les colonies », a-t-il précisé.

  • Les personnes contaminées au variant Delta sommées de rester chez elles

L’infection au variant Delta est dans le viseur du gouvernement. Pour éviter la propagation de cette souche responsable de la hausse des cas outre-Manche, Olivier Véran a annoncé que les autorités s’apprêtaient à mettre les bouchées doubles. « Si une personne contaminée par le variant indien refuse de répondre aux équipes de l’Assurance maladie ou de respecter les consignes de mise à l’abri, une alerte est faite aux préfets », a-t-il expliqué. Une mesure qui pourrait aboutir à la mise en place de restrictions d’isolement. « Nous n’hésiterons pas à le faire, car nous ne pouvons pas prendre le risque de départ d’une nouvelle vague épidémique », a précisé Olivier Véran.

  • Les chiens renifleurs rentrent en piste

Les chiens renifleurs, une alternative aux tests PCR qui sent bon ? C’est en tout cas ce que semblait démontrer les résultats d’une étude initiée par l’École nationale vétérinaire d’Alfort, et soutenue par le ministère de l’agriculture, l’APHP, la Région et l’ARS Ile-de-France. Des conclusions qui s’apprêtent à être éprouvées par le terrain puisque deux expérimentations vont être lancées dans un port et un aéroport cet été. En cas de réussite, le ministre de la Santé prévoit un « déploiement plus large » de cette technique de dépistage « durant l’été ».

Un amoncèlement de mesures qui, on ne peut que l’espérer, saura faire barrage à une potentielle quatrième vague.

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