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C'est la justice qui a mandaté un neurochirurgien d'une clinique du Rhône, pour faire la lumière sur les circonstances du décès de l’adolescente, survenu 48 heures après son admission au CHU, explique le site Actu Dijon.
Les faits remontent à l’été 2023. Dès le 12 août, l’adolescente se plaint de violents maux de tête sur son lieu de vacances, pour lesquels un généraliste lui prescrit du paracétamol et des antibiotiques.
Mais après une prise de sang et une radiographie cervicale effectuées le 28 août, l’origine de son état reste inconnue. Le 31 août, son père, inquiet face à l’aggravation de ses symptômes, contacte le SAMU, qui l’oriente vers les urgences pédiatriques du CHU. Sur place, on lui diagnostique une simple migraine et on la renvoie chez elle.
Une gastro diagnostiquée par une infirmière
Le lendemain, l’état de la jeune fille s’étant encore détérioré, son père la ramène au CHU « en la portant ». Affaiblie, somnolente et toujours en proie à de violents maux de tête, elle n’est pourtant pas vue par un médecin. C’est une infirmière qui, après un bref entretien « de six minutes », diagnostique une gastro-entérite, « sans prescription médicale », explique Me Emilie Cavin-Châtelain, l'avocate de la famille, citée par Actu Dijon.
Dans ces circonstances, « il y a lieu de s’interroger sur la qualité des soins apportés », continue-t-elle.
Deux jours plus tard, le 3 septembre, la jeune fille, le « regard dans le vide », ne répond plus aux sollicitations de son père et est incapable de serrer sa main. Alerté en urgence, le SAMU l’a trouve en arrêt cardio-respiratoire. Malgré les tentatives des équipes pour la réanimer, l’adolescente décède finalement dans la soirée.
Un médecin avoue avoir failli
Deux scanners ont finalement révélé qu’elle souffrait d’un hématome intra-parenchymateux hémi-cérébelleux, une hémorragie cérébrale considérée comme une urgence médicale.
Une expertise judiciaire s'avère nécessaire pour évaluer le caractère « consciencieux, attentif, diligent et conforme aux données acquises de la science » des soins prodigués par l'hôpital et « la pertinence des diagnostics », explique le juge des référés. « Le Dr X leur a d’ailleurs adressé un message par lequel elle a reconnu qu’elle avait failli », reprend Me Châtelain, toujours citée par Actu Dijon.
Quant au CHU de Dijon, s’il « ne s’oppose pas » à cette expertise, il formule des « protestations et réserves quant à son éventuelle part de responsabilité ».
Le rapport du neurochirurgien, attendu pour juillet 2025, devra établir si une faute a été commise. En fonction de ses conclusions, la famille pourra décider d’engager une action contre l’hôpital.
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