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Le 19 Février se tenait à l’illustre Hôtel-Dieu de Paris, une conférence au titre provocateur « Les patients doivent-ils oser raconter leur histoire… Et les médecins réapprendre à les écouter ? ».
Devant une salle chauffée à blanc, Pr Goupy, a présenté la médecine narrative, et une de ces applications à l’université Paris Descartes.
35% des évènements de vie importants (comme un mariage ou un deuil) survenant au cours du suivi des patients ne sont pas connus des médecins.
A l’heure où bon nombre de consultation se font avec écrans interposés (Google pour les patients, le serveur d’imagerie et/ou facebook pour les médecins), il semble que bon nombre d’entre nous oublie simplement d’écouter ce qui se dit.
18 Secondes Chrono
Accrochés à notre sacro-sainte démarche hypothético-déductive, enseignée sur les bancs de la BU l’amphi, le temps moyen avant qu’on coupe la parole au patient est de 18 secondes. De quoi faire rougir Laurence Boccolini et ses Maillons Faibles, mais surtout de réfléchir un peu à nos pratiques.
Dis moi plutôt… Qui tu es !
La médecine narrative, née à la Columbia University de NYC -where else ?- propose donc d’abord de laisser la parole aux patients. Rita Charon, papesse du mouvement, commence ses interrogatoires par « Je dois en savoir autant que possible sur votre santé. Pouvez-vous me dire ce que je dois savoir, selon vous, sur votre situation ? ». Effectivement, ça ouvre plus de possible que feu le ASV (Age ? Sexe ? Ville ?).
Ensuite, il s’agit d’appliquer les méthodes d’analyse de la narratologie au contenu des consultations. Comme M. Jourdain, nous écririons quotidiennement des récits - sous la forme de jolis petits gribouillis appelés « Observ »- dont l’analyse pourrait nous enseigner plus que l’on de ne pense.
Une application de la médecine narrative a été intégré à la formation des externes de Paris-Descartes. Pour 5 enseignements dirigés, ils sortent la tête de leur « SPECIAL ECN-LES 20 ITEMS LES PLUS HOT DE 2015-GARANTI 0% PMZ » et prennent la plume. Cet initiative a été couronné d’un franc succès qui ne demande qu’à être répliqué semble-t-il!
Source:
Jean-Victor Blanc