Voici toutes les théories complotistes colportées par Trump, ne soyez pas étonnés si vos patients vous en parlent en consult'

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Entre assertions sans fondement scientifique et expertise médicale improvisée, Donald Trump a, depuis la Maison Blanche, rejoué lundi avec l’autisme une carte déjà abattue lors de son premier mandat au sujet du Covid-19.

Voici toutes les théories complotistes colportées par Trump, ne soyez pas étonnés si vos patients vous en parlent en consult'

© Midjourney X What's up Doc

À l’époque, il avait suggéré qu’avaler du désinfectant suffirait à se débarrasser du coronavirus. Cinq ans plus tard, les affirmations du président américain ont encore stupéfié les journalistes.

Avec la santé de millions de personnes en jeu, il a exhorté lundi les femmes enceintes à ne pas prendre de paracétamol.

« Selon une rumeur --et j’ignore si c’est le cas-- ils n’ont pas de paracétamol à Cuba car ils n’ont pas de quoi s’offrir de paracétamol. Eh bien ils n’ont quasiment pas d’autisme », a lancé Donald Trump.

C’est là sans doute la déclaration la plus stupéfiante faite par le président. Mais elle n’est pas la seule.

Trump continue d'alimenter les théories complotistes

« Prenez les Amish, par exemple. Ils n’ont pratiquement pas d’autisme », a-t-il insisté, en référence à une communauté américaine connue pour son train de vie extrêmement traditionnel, entre charrettes tirées par des chevaux et rejet de la technologie moderne.

Se tournant vers son ministre de Santé, le très vaccinosceptique Robert Kennedy Jr., il a ajouté : « Bobby veut être très prudent dans ses propos. Je ne suis pas aussi prudent ».

À plusieurs reprises, Donald Trump, 79 ans, a admis que ses théories personnelles n’étaient que, précisément, des théories.

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« Cela vient de ce que je ressens », a-t-il dit, en répétant encore une fois ses inquiétudes, pourtant largement réfutées, concernant le ROR, qui combine les vaccins contre la rougeole, les oreillons et la rubéole.

Donald Trump a également préconisé un espacement plus important entre les vaccins infantiles, qui constituent pourtant depuis des décennies la pierre angulaire des programmes de santé publique à travers le monde.

Avant de préciser : « Je ne suis pas médecin, mais je donne mon avis ».

Du désinfectant en intraveineuse contre le covid

Connu pour renverser la table en politique, c’est surtout dans le domaine de la santé que les opinions de Donald Trump sont souvent les plus éloignées des idées largement acceptées parmi les spécialistes.

Pendant la pandémie de Covid, Donald Trump s’était opposé aux mesures de confinement et au port du masque, tout en soutenant des médicaments à l’efficacité non démontrée comme l’hydroxychloroquine.

Ou les désinfectants. « Je vois que le désinfectant élimine (le coronavirus) en une minute (...) Est-ce qu’il y aurait moyen de faire quelque chose de similaire par injection ? », avait-il ainsi demandé, provoquant la gêne chez la responsable de la cellule de crise mise en place par la Maison Blanche pour lutter contre la pandémie.

Depuis le début de son second mandat, et l’arrivée de Robert Kennedy Jr. à la Santé, des idées autrefois marginales ont fait leur entrée par la grande porte au cœur du gouvernement américain.

Lundi, Donald Trump a eu du mal à prononcer « acétaminophène », ou paracétamol, l’ingrédient actif du Tylenol, qu’il a déconseillé aux femmes enceintes.

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« N’en prenez pas », a-t-il insisté à plusieurs reprises, invitant les femmes à « tenir bon », sans donner de solutions à la fièvre qui pourrait les toucher, elles ou le bébé qu’elles portent.

Sur les vaccins, il a dit ne plus « vouloir pas d’aluminium » comme composant, les sels d’aluminium étant pourtant utilisés afin d’améliorer l’efficacité de certains vaccins.

Donald Trump a aussi plaidé pour changer le calendrier vaccinal des enfants : « L’hépatite B se transmet par voie sexuelle. Il n’y a aucune raison de vacciner contre l’hépatite B un bébé qui vient à peine de naître. Je dirais donc d’attendre que le bébé ait 12 ans et soit bien développé ».

La vaccination des nouveau-nés contre l’hépatite B est recommandée aux États-Unis en raison notamment de la possibilité d’une contamination par la mère.

« Ils injectent tellement de choses à ces beaux petits bébés, c’est une honte », a-t-il déclaré. « On dirait qu’ils injectent un cheval ».

Avec AFP

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