Vaccination Covid : Cap sur une nouvelle étape !

Cap sur la seconde étape ! À partir de lundi 18 janvier, c’est au tour des plus de 75 ans résidant à domicile et aux personnes vulnérables à très haut à risque de passer par la case vaccination. « Il s’agit des personnes souffrant de cancers, de maladies hématologiques en cours de traitement, d’insuffisances rénales chroniques, de maladies rares, de trisomies 21 ou encore les personnes transplantées », énumère le Dr Philippe Vermesch, président du Syndicat des médecins libéraux (SML). Une description qui englobe donc environ six millions de personnes, selon les données recensées par la Direction Générale de la Santé.
 
Dès la semaine prochaine, personnes âgées comme à risque pourront donc se presser dans l’un des 400 centres de vaccinations disséminés sur tout le territoire, après avoir pris rendez-vous par le biais de plateformes comme Doctolib, Keldoc ou Maiia. « Et, 700 centres seront opérationnels d’ici la fin du mois », nous précise la DGS.  Une seconde phase d’ampleur qui s’appuiera sur le soutien logistique des établissements pivots dépositaires de congélateurs à -80° pour stocker les doses. « Les centres sont globalement dotés sur le territoire en fonction de la présence de populations de plus de 75 ans, précise la DGS. Ensuite, les nouvelles livraisons reposent sur un principe de réapprovisionnement selon les besoins en doses que font remonter les établissements. »
 
Pas question donc de voir fleurir dès lundi des mini-centres de vaccination entre les quatre murs de votre cabinet. « Pour cela, on attend le vaccin Astra Zeneca qui se conserve à une température plus raisonnable », prédit le syndicaliste qui confesse tout de même n’avoir aucune visibilité sur le sujet. « Dans le cadre du déploiement de la vaccination, les personnels soignants proviennent en majorité des établissements de santé auxquels sont adossés la plupart des centres de vaccination. Pour les autres centres, les médecins et infirmiers libéraux peuvent être recrutés », détaille de son côté la Direction Générale de Santé.
 
Un recrutement important qui se fait par simple coup de téléphone au centre de vaccination concerné, selon le Dr Philippe Vermesch. « Lorsque nous montons un planning dans un centre, il est très rapidement rempli », confie-t-il, témoin du volontarisme des praticiens.  Un enthousiasme certain à débuter cette nouvelle phase… pourtant modéré par une inquiétude subsistante. « Ils élargissent la cible, mais nous n’aurons pas assez de vaccin ! », assure le docteur. Actuellement, 500 000 doses de vaccins Pfizer-BioNTech sont livrées chaque semaine dans l’Hexagone. Une commande à laquelle il faut désormais ajouter les 50 000 doses de la solution du laboratoire Moderna reçues par la France cette semaine.  « Ça fait un petit millier de doses hebdomadaires par semaine. On est loin du compte », indique le Dr Philippe Vermesch.
 
Un scénario-catastrophe qui ne devrait cependant pas empêcher le gouvernement d’atteindre son but à court terme de vacciner un million de personnes d'ici à la fin du mois. « Ce sera le cas », atteste le médecin.