Urgences : la carte des 183 services en grève

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183 services d'accueil des urgences sont désormais en grève. Le Syndicat national des médecins hospitaliers-FO (SNMH-FO) et le collectif Inter-Urgences mettent en garde contre la catastrophe sanitaire qui est en cours.

Urgences : la carte des 183 services en grève

Aux dernières nouvelles, 183 services d'accueil des urgences (SAU) et services mobiles d'urgence et de réanimation (Smur) sont désormais en grève, selon le collectif Inter-Urgences qui a mis en ligne une carte en ligne régulièrement actualisée. On est loin de la dizaine de services impliqués en avril dernier…

 
Derniers établissements à avoir rejoint le mouvement national : ceux de Royan et Saintes en Charente-Maritime, mais aussi l'hôpital Bel-Air du CHR Metz-Thionville.

Mais ce n’est pas parce qu’un nombre croissant de services est en grève que le gouvernement a donné suite aux revendications (prime de 300 euros, effectif cohérent avec la charge de travail, lits d’aval) portées par le collectif Inter-Urgences et les fédérations FO, CGT et SUD. Une délégation avait en effet été reçue par le directeur adjoint de cabinet d'Agnès Buzyn, dans le cadre de la manifestation nationale du 2 juillet dernier.
 
Pour le Syndicat national des médecins hospitaliers-FO (SNMH-FO), le versement de la prime de 100 euros nets mensuels « ne résoudra rien », tandis que « les réunions ministérielles autour des problèmes estivaux ne règlent en rien les difficultés actuelles : c’est tout de suite que les lits d’hospitalisation doivent être ouverts, que les services doivent être renforcés en personnels. »

Catastrophe sanitaire

Pour le syndicat, il y a aujourd’hui danger pour les patients et pour les personnels soignants car les cas de burn out, les suicides, les démissions et les départs « se multiplient ». Selon le SNMH-FO, Agnès Buzyn « porte l’entière responsabilité de cette situation ». Et d’ajouter : « C’est une catastrophe sanitaire qui est en cours et qui va s’aggraver dans les prochains jours par des fermetures de SMUR appelés « modes dégradés ». Les pertes de chance auront des conséquences en termes de mortalité, tout comme les temps d’attente aux urgences. »
 
Le syndicat soutient donc « inconditionnellement » le collectif Inter-Urgences et « les initiatives que pourront prendre les médecins aux côtés des personnels pour résister à cette situation et obtenir les moyens de soigner les patients de façon normale ».
 
Il demande que les mesures suivantes soient prises :
 
- Arrêt des plans d’économies.
- Réouverture des lits fermés et arrêt des fermetures.
- Réattribution des agents dans les services et aux urgences.
- Dotation de personnel et recrutement de médecins en nombre suffisant pour permettre aux hôpitaux d’assurer leurs missions.

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