Urgences des sables d’Olonne fermées : les jeunes médecins accusés de préférer l’intérim

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À l'hôpital des sables d'Olonne, les urgences ont fermé le 27 décembre dans la nuit faute de médecins. Le chef de service et la direction d'établissement accusent les jeunes médecins de préférer l'intérim, plutôt que les postes à pourvoir d'urgentistes. 

Urgences des sables d’Olonne fermées : les jeunes médecins accusés de préférer l’intérim

C’est un nouveau mode d’exercice qui semble avoir le vent en poupe actuellement chez les jeunes générations de médecins, mais dont les directions d’établissement pâtissent. Les jeunes médecins semblent préférer l’intérim, accuse entre autres la direction de l’hôpital des sables d’Olonne, qui a dû fermer ses urgences le 27 décembre dernier, de 23 heures à 8 heures, faute de médecins. «  Il n'y avait qu'un seul médecin peu chevronné qui ne pouvait pas assurer seul une nuit de garde », détaillle France bleu. Pourquoi ? Malgré une dizaine de postes vacants, aucun jeune praticien n’a posé sa candidature. D’après le Dr  Christophe Le Gal, chef du service des urgences des Sables-d’Olonne, les jeunes médecins préfèrent choisir délibérément « ce qu’on appelle de l’intérim médical et ne vivent que de l’intérim », en étant payés parfois 2000 euros la nuit.

À pareil tarif, rien d’ étonnant à ce que les médecins choisissent ce type d’exercice qui leur permettent de gagner correctement leur vie, tout en ayant des temps libres. « "Le fait de pouvoir vivre très correctement de l'intérim médical fait naître des convoitises parmi les jeunes praticiens qui préfèrent en effet choisir une rémunération bien supérieure et des établissements où l'activité est moindre, ça leur permet d'avoir plus de temps libre, que de pourvoir à des postes vacants dans les hôpitaux », ajoute le Dr Christophe Le Gal. WUD avait déjà publié une enquête sur l’attrait des jeunes médecins généralistes pour l’intérim. Le peu d’attractivité des contrats hospitaliers proposés en début de carrière (assistant hospitalier, praticien hospitaliers attaché…) payés aux environs des 2000 euros nets, et soumis à des horaires à rallonge du fait de la pénurie de médecins dans certaines spécialités, notamment aux urgences, explique en grande partie l’appel d’air de l’intérim médical.  D’autant que les jeunes médecins rechignent également à faire des remplacements dans le privé, du fait des cotisations sociales, en particulier les cotisations Carmf pour la retraite, extrêmement élevées. Un directeur d’établissement nous confiait récemment son désarroi. Le problème est-il insoluble ? Les négociations en cours sur le nouveau contrat de PH vont peut-être renverser la donne...

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