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Selon les témoignages recueillis par Le Parisien, la famille décrit une attente interminable à l’arrivée du patient. Sa sœur déplore : « J’ai supplié quarante-cinq minutes. Pour seule réponse, je n’ai eu droit qu’à un : le médecin arrive. Il aura fallu patienter deux heures ». Durant ce laps de temps, Karim aurait reçu un cocktail médicamenteux, dont du Valium, ce qui interroge sa famille : « On lui a donné du Valium pour le calmer, alors que c’est contre-indiqué et qu’il n’était pas agité. Pourquoi ne pas lui avoir administré de l’oxygène ? »
Des choix thérapeutiques contestés par la famille qui doute de l’évaluation initiale en contexte d’urgence, où la saturation des services aurait pu retarder la prise en charge médicale.
Une fin de vie sous tension
Aujourd’hui, Karim est maintenu en vie uniquement par les machines. La procédure encadrée par la loi Claeys-Leonetti autorise un arrêt des traitements en cas « d’obstination déraisonnable ». Mais la famille s’oppose fermement à l’arrêt des soins. Elle a saisi le tribunal administratif pour demander la poursuite de la prise en charge, mais la requête a été rejetée.
Du côté de l’hôpital, la décision est présentée comme collégiale et respectueuse du cadre légal. Une source hospitalière rappelle au Parisien : « Le patient n’avait pas laissé de directive anticipée. Mais tout se fait dans le cadre de la loi Claeys-Leonetti et avec toute l’humanité que nous devons aux personnes hospitalisées ».
La famille demande des explications précises sur la séquence critique de la prise en charge aux urgences. Le Parisien rapporte que des rapports internes ont été rédigés sur l’enchaînement des faits, mais leurs résultats n’ont pas encore été communiqués.
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