
© Association « Le choix »
L'association « Le choix, citoyens pour une mort choisie », souhaite aider le Dr Bernard Senet, figure du droit à mourir dans la dignité, à payer ses frais d'avocat.
Du 15 septembre au 9 octobre, le médecin généraliste de Velleron (Vaucluse), comparaîtra devant le tribunal judiciaire de Paris pour « complicité d'achat de produits interdits », avec une dizaine d'autres personnes, comme l'explique la radio Ici Vaucluse.
Pour soulager ses patients en fin de vie, le Dr Senet les aidait à se procurer du penthotal, un anesthésiant utilisé à dose létale, interdit en France. Au total, il estime avoir aidé une vingtaine de patients à mourir par ce biais, ce qu’il assume complètement.
Des fournisseurs dans plusieurs pays
« J'ai accompagné des gens qui avaient des maladies graves : des cancers, des scléroses en plaque, des maladies neurodégénératives. Je ne vais pas, au dernier moment, quand ils vont très mal et qu'ils sont proches de la fin, leur dire se débrouiller tout seuls, cela me semble incompatible avec mon rôle de soignant », explique Bernard Senet à ici Vaucluse.
Le généraliste explique s’être fourni en Chine, en Roumanie puis au Mexique, avant que son fournisseur ne se fasse « pincer », conduisant les gendarmes à remonter jusqu’à lui, en 2021
« On a toujours aidé des gens à mourir dans des situations difficiles, je crois que c'est la base de l'humanité d'accompagner les gens », continue-t-il auprès de la radio locale.
Bernard Senet espère que ce procès fera avancer la loi relative à la fin de vie en France. Une loi qui « permettrait aux gens de choisir le moment de leur mort ».
Source:
Ici Vaucluse
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