Un médecin retraité jugé "inapte" pour reprendre la blouse, dans son village en plein désert médical

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Une polémique est née dans le sud du Loir-et-Cher autour de l’histoire d’un médecin retraité. Il voulait exercer à nouveau au sein du centre de santé de Châtres-sur-Cher suite au départ des deux seuls médecins généralistes de la commune. L’Ordre en a décidé autrement, comme le rapporte France 3 Régions Centre Val de Loire.

Un médecin retraité jugé "inapte" pour reprendre la blouse, dans son village en plein désert médical

Il y a dix ans, il prenait sa retraite. Et il y a quelques mois, témoin de la pénurie médicale qui touche son village, le généraliste a proposé de reprendre son activité temporairement, pour rendre service, le temps qu’une autre solution soit trouvée. Il envisage alors d’exercer au sein d’un centre de santé multidisciplinaire, au sein du village de Châtres-sur-Cher. Un centre de santé qui prend en charge les patients de toute la zone.

Déclaré inapte faute de formation

Après avoir été convoqué par le Conseil de l’Ordre des médecins pour évoquer ses motivations, il a néanmoins été déclaré inapte à exercer. Motif : n’ayant pas effectué de formation depuis plus de trois ans, il ne satisfait pas à son obligation de formation continue, rendue nécessaire par la loi HPST (Hôpital, Patients, Santé, Territoires) du 21 juillet 2009. Une obligation qui a été mise en place pour contribuer à garantir un certain niveau de sécurité des soins, à laquelle se doit de veiller le Conseil de l’Ordre. « Voir le mot « inapte », ça fait très mal au cœur (…) je me suis toujours tenu au courant de ce qu’il se passait en médecine », rapporte le médecin à France 3.

Inquiétude pour l'accès aux soins des habitants

Le maire de la commune et le médecin concerné ont exprimé leur inquiétude pour la population locale, souvent âgée, pour qui il est difficile de se déplacer sur d’autres communes, et qui devront souvent recourir à SOS Médecin ou à la téléconsultation. Pour eux, le Conseil de l’ordre aurait dû s’adapter à la réalité locale : «il y a des cas particuliers qu'il faut prendre en compte. Et ici, c'était le cas, momentanément, ils auraient pu faire un effort », a déclaré le maire, toujours selon France 3.

 https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/dpc-pour-tous-une-obligation-mais-surtout-un-droit

Face à cette décision du Conseil de l’Ordre, l’un des deux médecins sur le départ assurera quelques permanences, dans l’attente d’un futur recrutement.

- La Rédac'
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