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Selon des photos et témoignages publiés sur les réseaux sociaux, les employés ont appris leur licenciement tôt le matin par email ou en arrivant directement sur leur lieu de travail, leur badge d'accès ayant cessé de fonctionner.
Ces licenciements touchent divers services du ministère (HHS) et des agences fédérales qu'il supervise, comme celles chargées de l'approbation de nouveaux médicaments (FDA), de la réponse aux épidémies (CDC) ou de la recherche médicale (NIH).
« Ce sont ces personnes qui s'assurent que les médicaments que vous et vos enfants prenez soient sûrs. Ce sont ceux qui réalisent et supervisent des recherches sur le cancer, la santé des enfants et bien d'autres choses. Ce sont ceux qui veillent à ce que les nouveaux appareils utilisés par les médecins et les patients soient efficaces », a dénoncé sur X le médecin urgentiste et professeur à l'université Brown, Craig Spencer
« C'est un moment difficile pour nous tous au HHS », a reconnu dans l'après-midi le ministre de la Santé Robert Kennedy Jr sur X, disant penser à tous « ceux qui ont perdu leur emploi ».
« Mais la réalité est sans appel : ce que nous faisions ne fonctionne pas », a-t-il poursuivi. « Les Américains deviennent chaque année plus malades » malgré les centaines de milliards dépensés, a-t-il dénoncé.
« Je pense que l'histoire retiendra qu'il s'agissait d'une énorme erreur »
Annoncé la semaine passée, son plan de réorganisation massive a suscité une levée de boucliers tant de l'opposition que d'experts du domaine de la santé.
Plusieurs services doivent être fermés ou fusionnés afin de permettre un « réalignement » du ministère, dont la première priorité sera désormais la lutte contre les maladies chroniques comme le diabète ou l'obésité, a expliqué le ministre.
Et les effectifs doivent passer 82 000 employés à temps plein à 62 000, des départs volontaires ou en retraite anticipée s'additionnant aux 10 000 licenciements prévus.
Ces limogeages surviennent simultanément à l'entrée en fonction de Jay Bhattacharya à la tête de l'agence chargée de la recherche médicale (NIH).
Dans un email interne consulté par l'AFP, cet économiste choisi par l'administration Trump a reconnu « l'impact profond » qu'auraient ces licenciements « sur les principales fonctions administratives des NIH ».
D'après des médias américains, plusieurs hauts responsables de ces agences se sont par ailleurs vu proposer cette semaine une réaffectation dans des lieux isolés, en plein milieu de l'Alaska ou de l'Oklahoma.
« La FDA telle que nous la connaissions n'existe plus », s'est indigné mardi Robert Califf, ancien patron de l'agence du médicament sur le réseau LinkedIn. « Je pense que l'histoire retiendra qu'il s'agissait d'une énorme erreur », a-t-il poursuivi.
Cette refonte des agences sanitaires américaines se produit par ailleurs au moment même où les Etats-Unis font face à une crise sanitaire d'ampleur avec le retour de la rougeole, une maladie grave très contagieuse, qui a contaminé plus de 480 personnes et fait deux morts, les premiers enregistrés dans le pays en une décennie.
Avec AFP
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