Réforme des retraites : un hold-up estival pour la FMF !

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Le gouvernement impose à la Caisse autonome de retraite des médecins de France (Carmf) de ne plus collecter les cotisations des médecins libéraux. Un « hold-up estival », pour la Fédération des médecins de France (FMF), car les cotisations, comme les réserves, pourraient ne plus appartenir aux médecins libéraux…

Réforme des retraites : un hold-up estival pour la FMF !

Remises le 18 juillet au Premier ministre, les préconisations du haut-commissaire à la réforme des retraites (HCRR), Jean-Paul Delevoye, avaient suscité l'inquiétude de la Caisse autonome de retraite des médecins de France (Carmf). Elle considérait en effet que des zones d’ombre demeuraient. Au premier rang desquelles, le devenir des réserves de la retraite complémentaire spécifique, qui ont été constituées par plusieurs générations de médecins. La Carmf s’inquiètait aussi de « la baisse extrêmement significative du niveau des pensions des médecins, consécutivement à la réforme ».
 
Mais elle n’avait pas envisagé que l’État, par la voix de la Direction de la sécurité sociale (DSS), imposerait à la Carmf, comme aux autres caisses de professions libérales, de ne plus collecter « les cotisations des médecins libéraux dans les plus brefs délais et que le recouvrement se fera par l’ACOSS (caisse nationale des URSSAF) », alerte la Fédération des médecins de France (FMF) dans un communiqué daté du 29 juillet.  

Hold-up estival

Quelle seraient les conséquences de cette mesure si elle venait à être mise en œuvre ? « L’argent des médecins libéraux serait reversé ensuite à notre caisse de retraite pour qu’elle paie les allocations. Ainsi nos cotisations ne nous appartiendraient plus, et sans doute par conséquence nos réserves aussi ! », s’alarme la FMF qui estime que le gouvernement vient de franchir la ligne rouge.
 
Selon le syndicat, il s’agit ni plus ni moins d’un « hold-up estival, avant le vote de la loi et avant même la discussion de celle-ci », ce qui est « inacceptable » et considéré comme « un casus belli ».
 
D’autant plus que le HCRR « avait annoncé ne pas vouloir démanteler les caisses mais engager des transformations progressives. Il est ainsi désavoué par cette décision de la DSS. » D’autres auraient appelé cela planter un couteau dans le dos…
 
La FMF demande donc « le retrait immédiat de cette mesure inique » et soutient le Conseil d’Administration de la Carmf dans sa même demande.

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