Médecin agressé, comment réagir ? Pas question d'en rester là !

Article Article

Face à une agression, ne rien laisser passer ! Qu’elle soit verbale ou physique, une violence subie en tant que médecin n’est jamais acceptable. Voici les réflexes à adopter, étape par étape, pour vous protéger, signaler, vous faire accompagner… et reprendre le contrôle.

Médecin agressé, comment réagir ? Pas question d'en rester là !

© Midjourney x What's up Doc

Si je suis médecin et que j’ai subi une violence physique ou verbale, à qui dois-je m’adresser ? 
Dois-je déclarer l’incident et à qui ? 
Quelle sont alors les formalités ? 

Un petit quelque chose vous dit que le comportement violent de ce patient – ou de cette patiente - s’explique par ceci ou cela : trop d’attente, des souffrances, une incompréhension légitime ?... Que nenni, la violence n’est jamais une réponse et ne devrait pas l’être ; et signaler l’incident peut avoir des répercussions – qui sait - en termes de moyens par exemple ou d’organisation du service. 

En résumé : pas d’autoflagellation et surtout pas question de faire l’autruche.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/je-suis-parti-travailler-13-h-jai-embrasse-ma-femme-et-je-me-suis-fait-tirer-dessus-en

Consulter un médecin : eh oui, c’est vous la victime. Il faut évaluer la gravité, peut-être recoudre une plaie, obtenir des jours d’ITT même si vous ne les faites pas : tout cela constitue le reflet de l’intensité de l’agression subie. Aussi, un certificat médical sera utile pour votre plainte ou demande d'indemnisation.

Signaler l'incident : Si vous travaillez dans une structure, informez immédiatement votre supérieur hiérarchique ou le service des ressources humaines. Ils pourront vous conseiller sur les procédures internes à suivre.

Déclarer l’incident auprès l'Ordre des Médecins qui dispose d'un observatoire de la sécurité des médecins et pourra apporter soutien et conseils. 

Porter plainte : en commissariat ou gendarmerie. Une démarche cruciale, non seulement pour votre protection, mais aussi pour aider à prévenir de futurs incidents.

Contacter un avocat : Si nécessaire, consultez un avocat spécialisé en droit médical ou en droit pénal pour obtenir des conseils juridiques et vous accompagner dans les démarches légales.

Chercher du soutien psychologique : proches, associations de soutien aux victimes de violences, ou psy : pas question de laisser un stress vous envahir.

Installer un dispositif d'alerte : une caméra, un « bouton poussoir » qui permet de signaler immédiatement une agression ou simplement de se rassurer.

Opter pour une formation self-defense et/ou désamorçage de situation de violence prévisible. Qu’elle soit inscritee au plan de formation de l’établissement ou pas, vous pouvez pour cela utiliser votre « compte formation ». 

Aucun commentaire

Les gros dossiers

+ De gros dossiers