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Exit les traditions pour cette 34e édition du Téléthon. Organisée ce 4 et 5 décembre, cette collecte annuelle qui multiplie les manifestations aux quatre coins de la France a dû se réinventer. Au programme ? Une édition 100 % covid-compatible. « En ce qui concerne la télévision, on a réussi à en faire notre affaire. C’est plus sur le terrain que l’impact du contexte sanitaire a été plus important », indique Nolwen Le Floch, directrice de la mobilisation et de la collecte de dons annuelle pour la recherche contre les maladies rares.
Au revoir les traditionnels repas, dégustations, concerts, soirées dansantes ou encore ateliers maquillage. Bonjour, le drive et le click-and-collect qui permettra aux passants de venir récupérer des spécialités culinaires régionales, comme des crêpes, des couscous ou des flammekueches. « Ce mode de drive permet à la fois de respecter l’ensemble des mesures sanitaires, mais aussi de garder une part de convivialité », souligne la directrice. Cette année, les organisateurs sont également allés à la rencontre des commerçants des communes de France pour leur permettre de récolter des dons.
Un vent de changement qui soufflera aussi du côté du web ! « Nous avons mis en place un téléthon challenge où tous les français sont invités à réaliser un défi », souligne Nolwen Le Floch. Du culinaire au sportif en passant par le solidaire, il y en a « pour tous les goûts » – selon la plateforme. Une tombola nationale, organisée par Stars Solidaires, est également à l’ordre du jour. « Il y a plus de 150 lots venant de personnalités, comme des sportifs de renom, qui proposent un objet à gagner », s’enthousiasme Nolwen Le Floch, qui ajoute : « On a toujours une mobilisation très forte des artistes. C’est le point commun de tous les acteurs du téléthon. »
Pour autant, la crise sanitaire ne manquera pas d’impacter la cagnotte du Téléthon. Les manifestations organisées dans 12 000 villes françaises représentent, en effet, 40 % de la collecte de dons à destination de la recherche contre les maladies rares. « Il y a quand même un certain nombre d’organisateurs qui n’ont pas pu adapter leur animation », se désole la directrice.
Un manque à gagner qui pourrait s’élever à 30 millions d’euros. « C’est un gap énorme », souligne Nolwen Le Floch qui invite toutes les personnes qui ne pourront pas participer aux animations à appeler le 36 37 ou simplement regarder France Télévision où une série d’émissions et de reportages ont été concoctés pour l’occasion. « L’objectif du compteur doit être collectif. Notre union et notre alliance à tous réalisent des prouesses scientifiques », rappelle Nolwen Le Floch qui se félicite qu’un essai clinique sur la myopathie de Duchenne puisse être lancé dans les prochaines semaines.