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L'autorité publie de nouvelles recommandations sur le diagnostic et la prise en charge des infections transmises par les tiques, mettant à jour celles de 2018 au vu des connaissances actuelles pour « éviter l’errance médicale de tout patient atteint ou susceptible d’être atteint de ces pathologies ».
La HAS avait, déjà en 2018, après deux ans de concertation en France pour « un plan Lyme », admis l'existence de symptômes persistants, mécontentant l'Académie de médecine et certaines sociétés savantes, qui avaient ensuite publié leurs propres recommandations.
Jugeant encore « nécessaire d’améliorer la compréhension et l’acceptation par le corps médical et le grand public de la notion de syndrome post-infectieux en tant que pathologie en elle-même », elle insiste sur l'existence de symptômes prolongés chez des patients auparavant traités par antibiotiques.
« Ces symptômes prolongés affectent le quotidien et la qualité de vie des patients et touchent en Europe entre 6 et 20% des patients traités pour une borréliose de Lyme », note la HAS, admettant des causes « mal connues ».
« En raison de la diversité des symptômes et de leur grande variabilité d'intensité d’un patient à l’autre, la HAS recommande une prise en charge personnalisée, globale et pluridisciplinaire », évoquant « un accompagnement psychologique ou encore une réadaptation physique ».
Pour diagnostiquer, la meilleure méthode reste le test sérologique
Ces recommandations interviennent alors que le débat sur le sujet a perdu en visibilité médiatique. Principale figure passée des défenseurs de l'existence d'un Lyme chronique, le professeur Christian Perronne a été décrédibilisé par ses positions lors de la crise du Covid.
D'un autre côté, les recherches autour du Covid long ont donné plus de visibilité aux symptômes dits « post-infectieux », comme le syndrôme post-borréliose de Lyme.
La HAS rappelle aussi la conduite à tenir dès les premiers symptômes, qui apparaissent à plus ou moins court terme après la piqûre par une tique infectée.
Une manifestation cutanée survient dans la majorité des cas, dans les 30 jours suivant la piqûre. Elle suffit alors à un diagnostic purement clinique.
Mais, dans un délai plus long, des manifestations neurologiques ou rhumatologiques, voire cardiaques ou ophtalmologiques, sont possibles. Parmi les modes de diagnostic possibles, la référence reste le test sérologique de Lyme, selon l'autorité.
Si Lyme est diagnostiquée, un traitement antibiotique adapté est systématiquement recommandé.
Avec AFP
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