Loi de sante : la grogne continue

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Et le mouvement du 15 mars s'amplifie

Loi de sante : la grogne continue

François Hollande l'a affirmé dans sa conférence de presse du 5 février dernier : " Le tiers payant généralisé ne sera mis en place que si un mécanisme simple de paiement est possible pour les professionnels de santé ". La pression semble monter du côté du ministère.

Après la grève des internes, puis la grève des généralistes jeudi dernier, la journée de mobilisation du 15 mars est annoncée comme très suivie. Les syndicats de médecins libéraux CSMF, FMF, SML et LE BLOC ont été rejoint notamment par les chirurgiens-dentistes et MG France dans leur appel à manifester. MG France qui appelle même à une nouvelle journée de grève le 19 mars prochain.

Quant aux jeunes médecins, ils ne lâchent pas la pression. Les internes via l'ISNI et l'ISNAR-IMG poursuivent le mouvement. L'ISNI se réjouissait ce lundi dans un communiqué de presse du suivi de la grève des 4 et 6 février : "ces 2 journées ont comptabilisées, dans les villes mobilisées, de 50 à 75% de grévistes et jusqu’à 100% de participation dans certains hôpitaux à Paris et Poitiers", ajoutant plus loin "cette participation, alors que la mobilisation débute, montre à quel point les jeunes médecins se sentent concernés par ce projet de loi et demandent sa réécriture en profondeur au travers d’une concertation réelle et sans précipitation."

Les jeunes médecins se sentent concernés, mais aussi les futurs médecins : le 9 février dernier, l'ANEMF, syndicat des étudiants en médecine, a émit un communiqué de presse dans lequel il affirme clairement sa position vis-à-vis du projet de loi santé : "Nous ne voulons pas de cette médecine-là ! ". S'adressant à Marisol Touraine, ils demandent, comme leurs aînés, le repport de la lecture parlementaire du texte : "Lassée par des mois d’une concertation sans écoute, l’ANEMF appelle la ministre à prendre la mesure du mécontentement des jeunes. Dans les prochains jours, les étudiants en médecine de toute la France se réuniront en Assemblées Générales pour préparer leur réponse. L’ampleur de ce qui doit être réécrit impose des décisions courageuses : sans attendre, le Ministère de la Santé doit s’engager sur un nouveau calendrier parlementaire."

Source:

Cécile Lienhard

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