Dix en, 17, et 15. Sur les trois dernières années, l'AP-HP a vu le nombre de chirurgiens démissionnaires augmenter. Une hémorragie qui a alerté Martin Hirsch, et qui l'a encouragé à missionner le Pr Laurent Hannoun, chirurgien digestif à la Pitié, pour une enquête dont les conclusions sont présentées aujourd'hui. Ses conclusions sont sans appel : il faut sauver le soldat chirurgien.
Un environnement concurrentiel semble être l'un des principaux constats qui favoriseraient cette évasion des chirurgiens vers d'autres cieux. Pour y répondre, plusieurs solutions ont été proposées, notamment une « remise à niveau technologique des blocs opératoires », ou la mise en place de « salles hybrides, permettant de réaliser dans une salle d’opération tous les gestes interventionnels non invasifs ».
Dynamiser la recherche est également un angle central de ces propositions. Les auteurs indiquent que « la recherche translationnelle et à un niveau moindre la recherche clinique sont insuffisamment développées dans les services de chirurgie ».
Xavier Gouyou-Beauchamps, secrétaire général du Bloc, le principal syndicat de chirurgiens libéraux, reste plus mitigé sur ces solutions potentielles. Pour lui, « Les médecins qui quittent l’hôpital le font parce que l’administration prend de plus en plus de poids. Les médecins ne maitrisent pas l’organisation de leur travail et ils veulent retrouver une liberté d’exercice. »
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Johana Hallmann avec APMnews