Le cas du Dr Alexander Gonzalez Torres, médecin « gourou » des frères Quintana, cyclistes accusés de dopage

Mise à jour du 2 avril 2025

Jugé pour dopage à Marseille, Fredy Alexander Gonzales Torres, le médecin personnel de Nairo Quintana avec Arkéa sur le Tour 2020, a écopé, ce mercredi, d'une peine de six mois de prison avec sursis et de 15 000€ d'amende. Il était absent pour l'annonce du délibéré le 2 avril. Un appel est fortement envisagé afin d'obtenir gain de cause devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence et de suspendre les exécutions de peine. Car, dans le cas contraire, l'UCI pourrait initier dès maintenant des procédures disciplinaires à l'encontre des frères Quintana pour avoir enfreint les règles antidopage.

Article du 4 mars 2025

Lors de son procès à Marseille, le tribunal correctionnel a requis une peine d’un an de prison avec sursis, une amende de 5 000 euros et une interdiction d’exercer en lien avec une instance sportive pendant cinq ans. L’affaire trouve son origine en septembre 2020, après la découverte de matériel médical suspect lors de perquisitions dans les hôtels où séjournaient les coureurs. Les enquêteurs ont mis au jour des seringues, des kits de perfusion usagés, un garrot portant l’ADN de l’un des frères Quintana et des taches de sang sur des compresses.

Les soupçons portent sur l’utilisation de sérum physiologique en injection massive, une pratique interdite en raison de ses effets sur la performance des athlètes. La procureure de la République Marion Chabot a souligné dans le Figaro : « Vous allez augmenter la performance avec une meilleure circulation du sang et donc de l’oxygène vers les organes […], biaiser les valeurs de votre passeport biologique […], diluer et masquer un produit, une substance proprement dopante et donc interdite ».

Un médecin aux pratiques douteuses

Au-delà des soupçons de dopage, Gonzalez Torres prônait une approche non conventionnelle de la médecine, incluant des lavements au jus de citron administrés aux coureurs en pleine nuit. Ces pratiques s’inscrivent dans une vision pseudo-médicale proche du charlatanisme.

« Freddy Gonzales endosse volontiers le rôle de guide aux airs de gourou obsédé par la médecine naturelle et revendique sa propre médecine alternative qui est absolument non conventionnelle » a insisté la procureure, toujours dans le Figaro.

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L’accusé, absent à l’audience, a justifié la présence du matériel médical en affirmant qu’il se faisait lui-même régulièrement des injections et qu’il soignait ses patients avec des méthodes alternatives. La défense dénonce une enquête biaisée et l’absence de contrôles antidopage positifs.