Plutôt que de servir la médecine, ils se servent d’elle pour faire le buzz, l'idée étant d’attaquer l’industrie pharmaceutique pour leur propre profit. C’est le cas de Bernard Debré et Philippe Even, qui en 2012 publient le très controversé Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux, dans lequel ils critiquent l’industrie pharmaceutique et surtout les politiques de santé françaises. Leurs affirmations péremptoires à visée spectaculaire sont sanctionnées par l’Ordre des médecins d’une interdiction temporaire d’exercer.
Pourtant, en octobre 1985, ce même B. Debré tenait une conférence de presse au ministère de la Santé pour annoncer promptement, après la seule expérimentation sur deux patients, qu’ils avaient avec la ciclosporine « un espoir raisonnable de guérison du sida ».
On s’étonne de le retrouver plus tard dénonciateur de produits pharmaceutiques avec son ouvrage ou encore, surfant sur des drames comme le crash de l’A320 en 2015, affirmant que les « antidépresseurs » seraient responsables de cette tragédie.
En bref, agiter la méfiance des patients et médecins envers l’industrie semble bien fructueuse médiatiquement mais peu pour l’avancée des débats…