L’Argentine dans la rue contre la « vaccination VIP »

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Ils étaient plusieurs milliers à manifester samedi contre un système de passe-droits à la vaccination pour les personnalités du pays. 

L’Argentine dans la rue contre la « vaccination VIP »

Vaccin et coupe-files. Des dizaines de personnalités argentines ont bénéficié d’un raccourci dans leur droit d’accès à la vaccination, provoquant la colère des argentins. Samedi 27 février, des milliers de personnes ont manifesté, comme le rapporte l’AFP.

Drapeau en main, ils se sont rendus devant le siège du gouvernement à Buenos Aires ainsi que dans plusieurs autres villes du pays. Des pancartes appelant à rendre les vaccins ou encore cesser de gaspiller l’argent des contribuables ont été vues.

A l’origine de ce scandale, la déclaration d’un journaliste qui affirmait la semaine dernière avoir été vacciné. La raison : son amitié avec le ministre de la Santé, Ginés Gonzalez Garcia. Ce dernier a dû depuis démissionner, à la demande du Président du pays, Alberto Fernandez.

Le gouvernement a publié une liste de 70 personnalités ayant reçu le vaccin sans faire partie des publics prioritaires visés par la campagne. Sur cette liste, le ministre de l’Economie de 38 ans ou encore l’ancien président Eduardo Duhalde ainsi que sa femme et ses enfants. Le président a condamné ces actes sur Twitter.

Les manifestants ont notamment accroché sur les grilles du siège de l’exécutif à Buenos Aires d'énormes sacs mortuaires noirs avec les noms des dirigeants vaccinés indument.

Pour rappel, l’Argentine a recensé 2 millions de cas et près de 52 000 décès dus à la Covid selon les données de l’AFP. Un million de personnes ont déjà été vaccinées. Les vaccins utilisés sont le russe Spoutnik en majorité (1,22 millions de doses), l’indien Covishield (580 000 doses) et le chinois Sinopharm (904 000 doses).

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