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Ce qui fait le malheur des uns fait le bonheur des autres. Plus d’un an après la pandémie qui a mis à genoux de nombreux pays, certains chanceux ont réussi à tirer leur épingle du jeu… Et pas qu’un peu. « Au moins neuf personnes sont devenues milliardaires depuis le début de la pandémie de COVID19 », indique l’ONG Oxfam France dans un communiqué.
À la première place du classement ? Un Français. En effet, Stéphane Bancel, le PDG frenchy de Moderna, est désormais détenteur d’une fortune de 4,3 milliards de dollars. Le cofondateur de BioNTech Ugur Sahin, quant à lui, écope de la seconde place avec 4 milliards de dollars de fortune. Selon les dires de l’ONG, leurs poches se seraient remplies « grâce aux profits faramineux des groupes pharmaceutiques qui ont un monopole sur la production de vaccins contre le Covid ». Une assertion qui semble se confirmer au regard de la liste des autres milliardaires. « Le classement inclut également deux des investisseurs-fondateurs de Moderna, mais également le président de l’entreprise et le PDG d’une entreprise qui collabore avec Moderna pour produire et expédier les vaccins », indique l’ONG.
Basés sur le classement Forbes et partagés par la People’s Vaccine Alliance qui réclame la gratuité des vaccins partout dans le monde, ces chiffres représentent, pour la responsable du plaidoyer santé chez Oxfam France, « le témoignage de notre échec collectif à contrôler cette maladie sans pitié ». « Nous créons rapidement de nouveaux milliardaires grâce aux vaccins mais échouons totalement à vacciner les milliards de personnes qui ont désespérément besoin de se sentir en sécurité », argue Sandra Lhote-Fernandes.
Au travers de cette communication publiée en amont de l’organisation du sommet mondial sur la santé du G20 qui aura lieu le 21 mai, Oxfam plaide donc pour la levée des brevets afin de faciliter la campagne de vaccination. « Les neuf milliardaires, ont amassé une fortune nette de 19,3 milliards de dollars, somme qui permettrait de vacciner 1,3 fois l’ensemble des pays à faibles revenus, argue l’ONG. Dans le même temps, ces pays n’ont reçu que 0,2 % des vaccins produits dans le monde, notamment en raison de l’important déficit de doses disponibles. »
Pour Oxfam, pas de doute : « Ces milliardaires sont l’incarnation des profits immenses que de nombreuses sociétés pharmaceutiques font grâce au monopole qu’elles détiennent sur ces vaccins. » Financés par les pouvoirs publics, ces vaccins devraient être, selon eux, « un bien public mondial ». « Aujourd’hui, c’est seulement une opportunité de profit privé », dénonce l’organisation.
Source:
Oxfam France - Communication d’Oxfam en amont du sommet mondial sur la santé du G20 ce vendredi 21 mai