La controverse du classement général avec ou sans médecine générale

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La médecine générale, spécialité À part entière depuis 2004, a la particularité d’être la plus dotée en internes dans une proportion nettement supérieure À toutes les autres spécialités prises séparément.

La controverse du classement général avec ou sans médecine générale

Son influence dans le classement général est donc majeure.

 

La médecine générale pèse largement dans la moyenne des rangs de classement des CHU choisis. C’est d’autant plus important à prendre compte que les raisons d'opter pour elle ne sont pas nécessairement superposables à celles des autres spécialités, étant donné que la majorité de la formation de médecine générale a lieu hors CHU.

 

La médecine générale joue donc les trouble-fêtes. Les classements généraux avec médecine générale ou sans la médecine générale changent un peu l’ordre des choix des CHU les plus plébiscités.

 

Il y a ceux qui perdent la cote en médecine générale :

Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille ↓ 8 places ;

CHU Saint-Étienne ↓ 10 places.

 

Et ceux, plus nombreux, qui au contraire sont plus recherchés par les jeunes médecins généralistes, dont les CHU de :

CHU Rennes ↑ 9 places ;

CHU Grenoble ↑ 10 places ;

CHU Rouen↑ 9 places ;

CHU Poitiers ↑ 12 places.

 

Mais plus intéressant encore, l’analyse des choix extrêmes révèle les attirances et les répulsions des jeunes généralistes :

Paris est largement évité avec 12 places pour l’AP-HP alors que l'attrait pour de nouveaux horizons connaît un succès fou avec un bond en avant du CHU de La Réunion (Océan Indien) : 14 places, comparativement au classement général des spécialités hors médecine générale.

 

Dans l’ensemble, les CHU des plus grandes villes sont délaissés des jeunes médecins généralistes qui privilégient des zones d’exercice moins urbaines, comme en témoigne Thierry, jeune généraliste en 1er semestre à Strasbourg : « J’ai hésité avec la psychiatrie mais […] n’avais pas envie de lâcher la dimension somatique. J'ai finalement opté pour une pratique me permettant d’avoir une prise en charge plus globale comme la médecine générale, qui se prête mieux à l’exercice rural ».

 

Pour toutes les autres spécialités enfin, à l’inverse, les CHU des grandes villes ont l’avantage d’offrir une diversité plus importante de terrains de stage : un réel atout, comme le souligne Sonia, en 1er semestre de chirurgie générale à l’AP-HP : « Je suis restée à Paris. Étant de la région, je ne voulais pas partir et surtout, en Île-de-France comme nulle part ailleurs, c’est là qu’il y a le plus de terrains de stage pour une même spécialité. Un vrai plus pour la formation. »

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