Promesse de campagne d'Emmanuel Macron, votée dans le dernier budget de la Sécu, cette mesure concernera les futurs généralistes qui débuteront leur internat en septembre et donc leur quatrième année à l'automne 2026.
Le ministre de la Santé avait commandé en septembre un rapport pour en préciser les modalités, notamment en termes de rémunérations. Un document finalement remis lundi 12 juin, à une semaine des ECN qui détermineront les choix (spécialité et CHU) des futurs internes.
Cette année supplémentaire ne sera "pas juste une année de plus", a assuré François Braun dans un discours prononcé à cette occasion. Elle comprendra "deux stages de six mois" effectués (sauf exception) "dans le même cabinet médical", avec une participation à la "permanence des soins" le soir et le weekend.
Les internes de médecine générale bénéficieront du statut de « docteur junior », payé 32 000€ par an
En contrepartie, les internes bénéficieront du statut de "docteur junior", assorti d'une rémunération de 32 000 euros brut par an. Ils garderont aussi 20% des honoraires de leurs consultations - dans une fourchette de 10 à 30 actes par jour.
Ceux qui choisiront d'exercer dans un désert médical "recevront une indemnité supplémentaire", a ajouté François Braun, rappelant que cette réforme vise à la fois un "renforcement de la spécialité de médecine générale" et "de l'accès à la santé dans les territoires".
Au total, les généralistes en dernière année d'internat pourront ainsi empocher "jusqu'à 4 500 euros net par mois".
A condition de trouver des maîtres de stage pour les accueillir : le ministre a pour cela fixé un objectif de 16 000 praticiens formés fin 2026, contre 13 000 actuellement, afin d’être "à la hauteur du besoin".
Avec AFP