Pourtant indispensable au bon fonctionnement de l’hôpital public, les internes ne se sentent pas écoutés par le gouvernement. Dans le cadre du Segur de la santé, les internes en médecine ont eu plusieurs revendications, notamment salariales. L’Isni appelle les internes à descendre dans la rue ce jour le 9 juillet.
Une revalorisation salariale décente
Malgré la proposition faite par Olivier Véran d'une enveloppe de 200 millions d’euros pour les étudiants en médecine travaillant à l’hôpital, dont 150 millions d’euros pour les internes, le syndicat se sent incompris. Ce qu’ils revendiquent, c’est, à minima, une rémunération au smic horaire, soit 390 € net mensuel dès la 4e année de médecine. Et on a bien l’impression qu’ils réclament la lune auprès du ministre de la santé. Mais sérieusement, 1,29€/heure, on frôle vraiment l’indécence. La revalorisation salariale, qu'il pourrait obtenir cet après-midi in extrémis lors d'une dernière réunion avec le ministre de la Santé, n’est pas l’unique revendication qui motive les internes à descendre dans la rue. Ils attendent des fonds publics pour leur formation, souhaitent garder les critères actuels d’accès au licence de remplacement, un décompte horaire du temps de travail ainsi qu’une reconnaissance officielle de l’implication des médecins à diplôme extra européen dans le service public hospitalier, entre autres.
Une réaction qui fait mouche
Un appel à la mobilisation nationale qui n’est pas forcément bien accueillie par tout le monde. Le groupe hospitalier de Haute Saône a adressé une missive à un interne, pour l’obliger d’assurer ses fonctions le 9 juillet. Le statut d’interne étant "un emploi indispensable à la continuité des soins ». Lettre qui suscite l’indignation et la colère chez les syndicats, notamment l’Isni.
La palme du mépris au groupe hospitalier de Haute Saône :
Les #internes "un emploi indispensable à la continuité des soins" si bien qu'on leur interdit de manifester mais on continue à les payer 6,5 euros brut de l'heure. #HérosSousLeSMIC #Segur pic.twitter.com/guCZG2Gm52— ISNI - InterSyndicale Nationale des Internes (@ISNItwit) July 8, 2020
Les modalités de manifestation sont les suivantes : rendez-vous à 14 heures devant les CHU de France, à 15 heures devant la préfecture de Paris.
Un 14 juillet sans médaille
Le collectif Inter-urgences appelle à une nouvelle journée de mobilisation nationale le 14 juillet. Un jour qui n’est pas laissé au hasard, les revendications non plus : « On veut des augmentations de salaire, des lits et des effectifs, pas des médailles ! ». Le collectif n’ayant pas participé aux négociations du Segur, de part son statut, se voit déçu. « Comment passe-t-on de 300€ pour toutes à deux fois 90€? », exprime le collectif.
Comment passe t on de 300€ pour toutes à deux fois 90€?https://t.co/PhIyP0gbRK
1/3— L'Inter-Urgences (@InterUrg) July 9, 2020
Ils réclament plus de moyens pour l'hôpital Public, afin de répondre aux besoins de la population. Le rendez-vous est fixé le 14 juillet à 14 heures place de la Bastille