© iStock
Lors de la semaine achevée le 28 décembre, la grippe a progressé « dans l’ensemble des régions, toutes en épidémie », sauf La Réunion, a précisé l’agence sanitaire dans son point hebdomadaire.
Cette aggravation de l’épidémie a entraîné une activité « d’intensité élevée » à l’hôpital, avec 18 552 passages aux urgences, soit 5,2 % du total, contre 4 % la semaine précédente. Ces passages concernent notamment des enfants de moins de 15 ans et des personnes de plus de 65 ans.
La grippe a également été à l’origine de 3 606 hospitalisations, soit 4,8 % de l’ensemble, contre 3,4 % la semaine précédente.
En ville, l’épidémie grippale est en revanche globalement « modérée », avec des évolutions contrastées selon l’âge. Elle reflue chez les moins de 15 ans, « probablement en lien avec la période de congés scolaires », qui réduit les brassages, mais reste à un niveau d’« intensité élevée » chez les 65 ans et plus, selon Santé publique France.
Une mortalité toujours surveillée
Après une saison 2024-2025 sévère en matière de mortalité, avec plus de 17 000 décès, l’agence sanitaire note une légère hausse du nombre de décès déclarés par certificat électronique faisant mention de la grippe : 4,1 %, contre 2,7 % la semaine précédente. Ce niveau est proche de celui observé à la même période l’an dernier, à 3,9 %.
Dans neuf cas sur dix, ces décès concernent des personnes âgées de 65 ans et plus. Au 30 novembre, la couverture vaccinale dans cette tranche d’âge atteignait 44,2 %, contre 40,5 % à la même période l’an dernier.
« Il est probable que le recours aux soins pour grippe commence à diminuer dans les prochaines semaines dans la plupart des régions hexagonales, tout en restant à un niveau élevé », juge l’Institut Pasteur dans ses modélisations hebdomadaires.
L’Institut estime que l’épidémie pourrait avoir atteint son pic au cours de la dernière semaine de 2025, même si « le recul n’est pas suffisant pour le dire à ce stade », « avec une probabilité supérieure ou égale à 50 % ».
Mais « la possibilité d’une reprise de l’épidémie après les vacances de Noël, ou plus tard dans la saison hivernale, ne peut être exclue à ce stade », prévient l’Institut Pasteur.
Par ailleurs, l’épidémie de bronchiolite se poursuit dans l’Hexagone et a atteint la Corse. Le nombre de passages aux urgences a toutefois diminué et celui des hospitalisations est resté stable par rapport à la semaine précédente.
Avec AFP
A voir aussi
La thérapie multifamiliale, une approche collective pour guérir en famille
Fin de vie : le Conseil d’État tranche, Gustave-Roussy peut cesser la ventilation de Chabane Teboul
Les Antillais viennent se faire soigner dans l'Hexagone, un « taux de fuite » qui atteint 8% pour les chirurgies