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Sa condamnation concerne quatre marchés publics passés dans ces années-là alors que Nicolas Best dirigeait le CHU de la préfecture de Haute-Savoie.
Dans son jugement, la chambre financière a considéré qu'était établie une « intervention directe » de Nicolas Best dans l'attribution de certains marchés et qu'il a « favorisé » en connaissance de cause une société également mise en cause, mais finalement relaxée.
Nicolas Best a en revanche été relaxé d'autres faits d'atteinte à la liberté d'accès ou à l'égalité des candidats dans les marchés publics, notamment à Nîmes.
« J'ai perdu mon poste à Nîmes en plein procès en novembre 2023 (...) sur l'argument qu'on me reprochait aussi des choses » dans cette ville et « ça, ça a été complètement relaxé par le tribunal », s'est félicité Nicolas Best à l'issue du délibéré.
Nicolas Best a aussi été blanchi pour les faits les plus graves, ceux de corruption, qui visaient ses liens avec une filiale de Bouygues lorsqu'il était à Annecy.
Les faibles montants des cadeaux reçus de la part de Bouygues ont joué en la faveur de Nicolas Best
Le tribunal a notamment relevé que certains comportements du mis en cause étaient « susceptibles de caractériser des manquements à la déontologie élémentaire attendue d'un directeur général d'hôpital public », mais aussi qu'il n'était pas démontré que Nicolas Best attendait « un bénéfice en contrepartie des marchés attribués à Bouygues », notamment eu égard au « faible montant » des cadeaux qu'il a reçus du groupe.
Ni lui ni ses avocats n'ont dit à la presse s'ils entendaient faire appel du jugement du tribunal correctionnel.
Le PNF avait ouvert une enquête préliminaire en décembre 2021 « des chefs de favoritisme et de corruption » portant sur la passation de plusieurs marchés publics pour des travaux dans l'hôpital gardois et dans celui d'Annecy.
Directeur du CHU de Nîmes à partir de 2018 avant d'en être écarté en 2023, Nicolas Best avait dirigé l'établissement hospitalier d'Annecy entre 2015 et 2018.
Avec AFP
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