Étudiant en médecine, il décide de passer Noel à la rue"

Article Article

Un mois entier, sinon c’est pas drôle

Étudiant en médecine, il décide de passer Noel à la rue"

Pour sensibiliser l’opinion aux conditions de vie dans la rue, un étudiant en médecine britannique a décidé d’y passer un mois complet.

 

On peut faire médecine et se retrouver à la rue. Et de son plein gré, avec ça.

Pour James Beavis, étudiant en médecine d’Aberdeen (Écosse), la situation des SDF est un scandale inaltérable. Pour sensibiliser l’opinion – et récolter des fonds –, il a décidé de passer un mois dans les rues de Londres, sans argent, sans toit, sans aide. Nom du projet : Homeless at Christmas

L’étudiant de 26 ans n’a pas été épargné par les rigueurs de la rue. Dans les colonnes du Guardian, il relate son mois d’errance. Trouver un endroit abrité est essentiel, d’autant plus que les cartons, qui isolent du froid, supportent très mal l’humidité. Une rue passante – ou mieux, avec vidéosurveillance – est aussi utile, car la violence dans la rue est endémique.

« La vérité, c’est que la société a déshumanisé les sans-abris », estime-t-il. « On les considère comme intimidants, mais quand je suis dans la rue, ce n’est pas des autres sans-abris que j’ai peur. » James Beavis raconte ainsi comment des passants ont éparpillé ses maigres affaires, ou encore comment il s’est fait cracher dessus.

Un SDF qui vérifie tes constantes

À quelques occasions, le carabin s'est trouvé en position d’abandonner ses habits de sans-abri invisible. Comme quand une passante s’est effondrée sur Regent Street, une rue commerçante de Londres. « D’un seul coup, j’étais un "SDF" en train de vérifier la respiration et les constantes vitales », raconte-t-il au Sun.

Parti pour rester un mois dans la rue – dont Noël et le Nouvel an –, James Beavis n’a plus que quatre jours à tenir avant de pouvoir retrouver un toit. Et sa campagne a porté ses fruits : il a déjà récolté plus de 36 000 livres (42 000 euros), dépassant largement l’objectif initial. Et contribué à faire parler de la question des sans-abris, ce qui n’est pas un mince exploit.


Crédit photo : compte Facebook homelessatxmas.

Source:

Yvan Pandelé

Les gros dossiers

+ De gros dossiers