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Le 24 juin dernier, l’horreur qui règne au Tigré a frappé MSF. Parmi ceux qui étaient là pour venir en aide à la population dans ce climat de guerre, trois ont trouvé la mort. L’ONG a annoncé dans un communiqué la suspension de ses activités à Abi Adi, Adigrat et Axum, dans le Centre et l'Est du Tigré. Dans les autres régions, les équipes continueront d'intervenir avec la plus grande prudence.
MSF dénonce « un meurtre brutal » de ses employés, qui se déplaçaient pourtant dans un véhicule et des vêtements clairement identifiables aux couleurs de l’ONG. Une hostilité qui atteint son paroxysme mais dont les équipes avaient été témoins depuis plusieurs mois. « Le personnel de MSF a plusieurs fois été menacé et pris pour cible, et a assisté à des incursions armées dans les structures de santé qu’il soutenait. Les organisations humanitaires, y compris MSF, ont été, à plusieurs reprises, mises à mal par des déclarations publiques jetant des soupçons injustifiés sur leurs activités et mettant en péril la sécurité de leurs équipes sur le terrain », peut-on lire dans le communiqué.
Le meurtre des trois employés, n’a toujours pas été revendiqué et les circonstances de leur mort restent floues. « Nous demandons une enquête immédiate de la part des parties concernées afin d'établir un compte rendu détaillé du déroulé des événements qui ont conduit à leur mort et d’identifier des responsables », rapporte Teresa Sancristoval, directrice des opérations de MSF dans le communiqué.
« La décision de suspendre nos activités va laisser un vide médical », admet Teresa Sancristoval. « Nous savons que d'innombrables patients ne seront pas pris en charge et que certains d'entre eux mourront ; nous savons aussi que la responsabilité qui pèsera sur ce qui subsiste du système de santé sera écrasante. »
En attendant, MSF a fait « don de matériel médical au Bureau Régional de la Santé et aux hôpitaux, qui restent submergés par le nombre élevé de patients requérant des soins. »
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