
© Capture d'écran réseaux sociaux
Déjà convoquée devant le CNOM de l’Oise en 2022, la généraliste de Noyon, commune de 15 000 habitants, avait fermé son cabinet en septembre 2021 suite à l’obligation vaccinale pour tous les soignants.
« Financièrement, je le pouvais. Ma maison est payée, mes enfants ne sont plus à la maison, j’étais à quelques années de la retraite…», dit-elle aujourd'hui au site internet belge, proche des sphères complotistes kairopresse.be, en se vantant d’avoir reçu beaucoup de soutien dans les premiers mois.
C’est dans ce contexte qu’elle dit avoir reçu un courrier de l’Ordre, qu’elle affirme « sans motif », selon l'hebdomadaire Oise Hebdo.
Candidate Debout la France aux dernières législatives
Auprès du site belge, elle revient sur cette audience qu’elle dit avoir vécue « comme une humiliation » face à « des accusations, des mots méchants ». « Ça a été horrible », insiste-t-elle. « À la fin, ils m’ont dit :”De toute façon, votre sort est scellé" ».
Quelques mois plus tard, le 6 janvier 2023, Véronique Rogez apprend que le même CNOM a engagé une plainte contre elle, pour les chefs d’accusation suivants : « refus de se faire vacciner », « prescriptions dangereuses » aux patients qui présentaient des symptômes de Covid-19, ou encore « posture oppositionnelle délibérément politique ».
Sur ce dernier point, l'Ordre fait référence à son engagement auprès de Nicolas Dupont-Aignan au sein du parti Debout la France, qu’elle représente aux élections locales, comme aux législatives anticipées de juin 2024.
Soutenue et moquée sur les réseaux
C’est donc devant la Chambre disciplinaire du conseil régional de l’Ordre des Hauts-de-France à Lille, que Véronique Rogez devra s’expliquer ce vendredi. Elle devra répondre notamment de ses prescriptions d'ivermectine, substance « non conforme aux données de la science » dans ce cadre.
La généraliste a reçu le soutien du syndicat Liberté Santé, qui a dénoncé sur X (ex-Twitter) « les campagnes de harcèlement disciplinaire » dont la médecin a fait l’objet sur les réseaux sociaux.
Par le passé, elle avait en effet subi de nombreuses moqueries pour ses positions atypiques.
Sur X, un internaute commente : « Enfin une sanction pour Dr Mytho », un autre abonde : « Enfin, Véro la mytho va être confrontée a la réalité ».
Contactée par l'hebdomadaire Oise Hebdo, la Chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins des Hauts-de-France se refuse à tout commentaire. « Nous ne communiquons par sur ces dossiers, mais les audiences sont publiques ».
Source:
Oise Hebdo
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