DOM-TOM, des moyens médicaux similaires ?

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Ceux parmi nous qui en ont déjÀ fait l’expérience sont globalement unanimes : non, les moyens techniques dans les Dom-Tom ne sont pas différents de ceux de métropole !

DOM-TOM, des moyens médicaux similaires ?

Même si le matériel est parfois un peu plus vétuste, les hôpitaux restent dans l’ensemble très bien équipés. À Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), par exemple, le PET-Scan n’est pas encore disponible mais cela ne saurait tarder. En revanche, l’hôpital dispose du robot Da-Vinci® depuis septembre 2012. Un luxe de 2 millions d’euros dont moins de la moitié des CHU de métropole disposent. À Mayotte, la prévalence de la leptospirose étant très élevée, on utilise une technique de diagnostic par PCR avec résultat quasi-immédiat, quand les résultats de cette même sérologie demandent plusieurs jours sur le continent…

Attention, le niveau de prestations et de matériels peut être assez disparate. Certains Dom-Tom sont plus pauvres que d’autres. Mais, clairement, il existe toujours une possibilité d’organiser des évacuations sanitaires (Evasan) pour l’accès à des soins plus techniques.

« Aller bosser dans les Dom-Tom, ça n’est pas aller bosser en humanitaire ! » rapporte Jean-Baptiste, ORL à Pointe-à-Pitre. Au moins, ça a le mérite d’être clair.

Pour les internes, moins nombreux qu’en métropole, il y a davantage de sollicitations dans les unités. Les Dom-Tom sont donc une occasion rêvée pour apprendre plus de gestes, plus tôt, selon le principe cher aux Antilles de « l’autonomie surveillée ». Un concept qui devrait peut-être faire école dans les CHU parisiens où parfois s’entassent des nuées d’internes dont le nombre rend peu compatible l’apprentissage.

« On avait peur d’être largués en rentrant à Bordeaux » nous dit Julien, anesth-réa ayant exercé à

Fort-de-France (Martinique) puis à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), « mais en réalité pas du tout, parce que, même si on avait un peu moins de théorie, notre expérience pratique compensait largement ».

C’est une particularité des îles, le moindre degré de spécialisation des services. Les hôpitaux sont, parfois, un curieux mélange entre plateaux techniques de pointe et prise en charge généraliste de CH. Il faut donc être un peu touche-à-tout, plus généraliste de sa spé qu’hyperspécialisé, et ne pas paniquer en situation d’indépendance.

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