Deux ans de prison pour le généraliste libertin qui vendait de la drogue

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Amateur de soirées libertines et de trafic de drogue, un généraliste de 62 ans a été condamné à deux ans de prison dont un avec sursis ainsi qu’une interdiction d’exercer pendant cinq ans. 

Deux ans de prison pour le généraliste libertin qui vendait de la drogue

L’ordonnance du Tribunal est claire. Lundi 25 janvier, un médecin généraliste de Pézénas dans l’Hérault a été condamné à deux ans de prison dont un avec sursis probatoire par le tribunal de Béziers. Son délit ? Avoir mis à la disposition de ses patients des stupéfiants au cours de soirées libertines. 

Au moins trois fois par semaine, ce praticien de 62 ans organisait des petites sauteries dans sa résidence secondaire située dans un camp naturiste du Cap d’Agde. Un rendez-vous où ses invités d’un soir - qui étaient aussi ses patients - pouvaient trouver tout type de drogues, avec une préférence marquée tout de même pour les drogues de synthèse et le cannabis. « La drogue était achetée sur internet avant d’être mise à disposition dans son appartement. Chacun y participait financièrement », précise Egora. D’après les enquêteurs, trois kilos de drogue aurait ainsi été écoulés. Un petit trafic qui aurait généré entre 30 000 et 75 000 euros. 

Ni les écoutes téléphonique, ni les SMS échangés avec une dizaine de ses patients, ni le matériel de pesage, ni l’argent liquide et la drogue retrouvés par les policiers n’auront cependant convaincu le praticien d’avouer. À la barre, cet amateur de drogue depuis 25 ans a préféré nier. « Chacun amenait sa drogue, aurait-il insisté. Puis nous mettions tout dans une assiette commune. J'achetais de l'alcool et les repas pour bien recevoir mes amis. La drogue, c'était pour assurer toute la soirée, pour que ce soit plus festif. En tant qu’hôte, je ne voulais pas que mes fêtes soient tristes. […] Et malgré tout, en tant que médecin, je surveillais les prises de mes comparses pour qu'il n'y ait pas d'accident. Je consignais tout sur un carnet pour surveiller et éviter tout accident ». De son côté, son avocat a plaidé pour une consommation privée. « Mon client, qui avait à l’époque un salaire proche des 90.000 euros, n’a pas cherché à s’enrichir », a-t-il affirmé. 

Une défense qui n’a pas convaincu. « Le tribunal n'a pas considéré que votre place était en prison ce soir. Mais il s'est longuement interrogé. Ce sont des faits d'une extrême gravité qui ont été jugés du fait de votre statut de médecin. Vous avez préféré empoisonner et trafiquer plutôt que de soigner les gens », a lâché le Président de l’audience. Une prise de position qui s’est traduite notamment par deux de prison dont un avec sursis, une interdiction d’exercer la profession de médecin pendant cinq ans et de fréquenter le Cap d’Agde pendant la même période de temps. Pour en savoir plus, c'est par ici

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