Des syndicats de biologistes dénoncent la généralisation de tests antigéniques

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Les syndicats de biologistes alertent sur l'absence de recommandations de la Haute autorité de santé (HAS) concernant la généralisation des tests antigéniques. 

Des syndicats de biologistes dénoncent la généralisation de tests antigéniques

Surtout pas de précipitations qui pourraient conduire à des catastrophes sanitaires ! C’est le message que lancent le syndicat national des biologistes des hôpitaux et le syndicat des jeunes biologistes médicaux, tous deux membres de l’intersyndicale Action praticien hôpital (APH). Il font référence à l’intervention du président Emmanuel Macron, le 14 octobre, au journal télévisé. Outre l’annonce des couvre-feux, le président Macron a aussi voulu accélérer la généralisation des tests covid oropharyngés : 

Dans la foulée, trois arrêtés étaient publiés dans le Journal officiel du 17 octobre, ici, ici et ici. Ces arrêtés définissent et autorisent les prélèvements oropharyngés. Pour les deux syndicats de biologistes, cette précipitation n’est pas de bonne augure, puisqu’elle n’a été précédée d’aucune modification des recommandations de la HAS   : « Le SNBH et le SJBM exhortent les pouvoirs publics à respecter les recommandations de la Haute Autorité de Santé concernant l’utilisation de ces tests afin d’éviter leur mésusage en raison de leurs performances moins bonnes que celles de la RT-PCR. » 

Les biologistes rappellent que ces tests antigéniques sont recommandés uniquement dans certaines situations :  « - Personnes symptomatiques dans les quatre premiers jours des symptômes lorsqu’il n’est pas possible de disposer d’un examen par RT-PCR covid dans les 48h - Personnes asymptomatiques uniquement dans le cadre de campagnes de dépistage de masse à la recherche d’un cluster et non dans le cadre d’un dépistage individuel. »

Les syndicats regrettent « que les arrêtés publiés par le Ministère de la Santé ne respectent pas les recommandations de la HAS concernant le dépistage des personnes asymptomatiques » et qu’il « n’est pas acceptable d’avoir une biologie médicale à deux vitesses en termes de qualité en France. Il est donc urgent d’affiner les mesures minimales de sécurité et de qualité permettant l’utilisation de ces tests antigéniques »

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