Covid-19 : Le syndrome du coeur brisé fait une pointe

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Presse auscultée. Dans les colonnes du Parisien, la cardiologue Claire Mounier-Véhier alerte sur l’augmentation des cas de Takotsubo. Mieux connu sous le nom du syndrome du coeur brisé, cette pathologie est induite par une forte émotion paralysant l’organe. 

Covid-19 : Le syndrome du coeur brisé fait une pointe

En ce mois de février, les coeurs font un raté. Le coupable ? La Saint Valentin pour certains, la Covid pour d’autres. Dans les colonnes du Parisien, la cardiologue Claire Mounier-Véhier alerte sur l’augmentation des cas du syndrome du coeur brisé. 

Appelé officiellement Takotsubo, cette pathologie toucherait en moyenne 1 400 Français chaque année. « [Le coeur se brise] par une décharge brutale d’hormones de stress. Cela peut se produire après une grande émotion, positive ou négative - chagrin d’amour, deuil, annonce d’un cancer ou à l’inverse gain au loto », détaille la professeure. Sidéré, le coeur n’est plus en mesure de se contracter. 

Dans cette ambiance délétère baignée dans la crise sanitaire, la prévalence de cette pathologie longtemps confondue avec un infarctus aurait été multipliée par près de cinq selon une étude américaine. « Le stress du Covid, le télétravail, la sédentarité qui nous bouffe, font augmenter le nombre de cas. […] Dans mon CHU, on est passé d’un à deux, voire trois par mois », indique la spécialiste qui officie au CHU de Lille (Nord). 

Ce sont les femmes qui seraient plus enclines à développer le syndrome du coeur brisé. Et la cardiologue de préciser : « Principalement ménopausées, car avant, les œstrogènes protègent le cœur des émotions. Mais on a des profils très jeunes. Ce sont les personnalités anxieuses, hyperempathiques ».

La pathologie, elle, se manifeste par une douleur violente en étau dans la poitrine. Après une longue plage de plus de dix minutes, cette dernière se déplace vers la mâchoire et le bras. « L'envie de vomir qui monte, le cœur qui s'emballe, l'impression que l'on s'en va », énumère le Pr Claire Mounier-Véhier. 

Si le syndrome du coeur brisé peut aller jusqu’à la mort subite, le repos conféré par un lit d’hôpital, un traitement et une rééducation par un kiné du coeur suffit dans 90 % des cas à récupérer. 

Mieux encore ! Il est possible de l’éviter grâce à l’activité physique, les siestes flash, ou encore la cohérence cardiaque. « Moi je dis sans honte à mes patientes que j’ai parfois besoin de cinq minutes pour mieux repartir », indique Claire Mounier-Véhier, qui souligne être la candidate idéale au syndrome de coeur brisé. Pour en savoir plus, c'est par ici

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