Condamné pour harcèlement sexuel, le professeur Abdel Rahmène-Azzouzi dénonce une cabale raciste

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Condamné pour harcèlement sexuel contre sa secrétaire, le professeur Abdel Rahmène-Azzouzi porte plainte contre le CHU d'Angers.

Condamné pour harcèlement sexuel, le professeur Abdel Rahmène-Azzouzi dénonce une cabale raciste

Le 20 juin dernier, le parquet avait requis contre le professeur en urologie Abdel Rahmène-Azzouzi six mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende pour des faits de harcèlement sexuel. Il était poursuivi par sa secrétaire, à qui il aurait adressé des dizaines de SMS et fait plusieurs cadeaux. Le tribunal correctionnel d’Angers a finalement condamné le 18 juillet dernier l’ancien chef de service du CHU d’Angers à 15 000 euros d’amende, rapporte le Figaro.
Abdel Rahmène-Azzouzi a rejeté le verdict, indiquant qu’il allait faire appel de cette décision. «Il n'y a eu aucun geste, aucune parole à connotation sexuelle de ma part à l'égard de cette femme», a-t-il déclaré après le délibéré. « Le tribunal a relaxé le médecin des faits de harcèlement sexuel sur la plus grande partie de la période pour laquelle il était poursuivi (de juin 2015 à août 2017), mais l'a reconnu coupable de ceux commis entre le 2 août 2017 et le 16 mai 2018 », écrit le Figaro. Le professeur en urologie a également été accusé de « détournement de la finalité d’un traitement à caractère personnel », relate Le Monde. « Il s’agissait en l’occurrence du dossier médical de la victime, le prévenu étant suspecté d’y avoir puisé les coordonnées privées », écrit le quotidien du soir. 

Garde à vue en juin 2018

C’est en juin 2018 que la secrétaire du professeur avait alerté la direction du CHU quant aux agissements du professeur Azzouzi. Lequel avait été placé en garde à vue en juillet 2018 et avait reconnu l’envoi de SMS, mais nié tout geste déplacé. 

Quoi qu’il en soit, cette condamnation a provoqué la rage du médecin, qui dénonce dans les colonnes du Monde un climat raciste dont il se dit victime. « Il faut être aveugle pour ne pas voir qu’en France la communauté musulmane est prise pour cible. Les gens comme moi, qui ont des origines, n’ont pas les mêmes droits que les autres », clame-t-il dans Le Monde. 

Du coup, il compte déposer une seconde plainte contre le CHU d’Angers pour inégalité de traitement entre lui et la victime, qui a pu bénéficier de la protection fonctionnelle accordée par le CHU. La première plainte, déposée en juin, portait entre autres sur des accusations de faux, usage de faux, dénonciation calomnieuse, discrimination. 

Le professeur Azzzouzi est aussi connu pour avoir défendu l’islamologue polémique Tariq Ramadan. Ancien conseiller municipal de la ville d’Angers, il avait démissionné en dénonçant un climat islamophobe en France. Le professeur Azzouzi est par ailleurs considéré comme un expert  international dans le traitement du cancer. 

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