
Le gouvernement a choisi la « troisième voie ». À partir de vendredi minuit, de nouvelles « mesures de confinement » entreront en vigueur en Ile-de-France, Hauts-de-France, Eure, Seine-Maritime et encore Alpes-Maritimes pour une durée de quatre semaines. Une décision qui trouve une résonance certaines avec les données partagées par Santé Publique France cette semaine. « En semaine 10, nouvelle augmentation de l’ensemble des indicateurs, poursuite de l’augmentation des admissions en services des soins critiques et des hospitalisations dans un contexte de forte tension hospitalière et de la diffusion des variants plus transmissibles », résume l’organisation de santé dans son point épidémiologique hebdomadaire.
En tout, 169 470 nouveaux cas ont été confirmés en France la semaine dernière - soit 14 % de points de plus que la semaine précédente. Une hausse inquiétante qui s’accorde avec celle observée dans le camp des variants. D’après l’Institution, la proportion de variants anglais s’élèverait à 72 % en France et était supérieure à 50% dans 91 départements métropolitains. « La proportion de suspicions de variant 20H/501Y.V2 (ZA) ou 20J/501Y.V3 (BR) était stable à 5,0% », note tout de même Santé Publique France.
Une courbe en hausse qui se répercute sur les établissements de santé français. « Le taux hebdomadaire d’hospitalisations augmentait à nouveau en S10 (+5%) », indique l’Institution, qui ajoute que « le taux d’admissions en services de soins critiques » a également crû de 11 % par rapport à la semaine 09. Une tendance qui s’observe notamment chez les jeunes adultes. « Une augmentation du ratio entre le nombre d’admissions en soins critiques et le nombre de cas symptomatiques, était observée pour les patients âgés de 15 à 64 ans, suggérant une possible augmentation de la sévérité des cas chez ces patients », indique l’Institution. Cela, même si les taux d’admission de cette population reste cependant « très faible » comparativement à leurs aînés.
Dans notre malheur se cache pourtant un bonheur. « Les taux d’incidence, d’hospitalisations et d’admissions en réanimation ont nettement diminué chez les personnes de 75 ans et plus », indique l’Institution de Santé. Un constat qui permet à Santé Publique France de souligner l’effet bénéfique du niveau de couverture vaccinale « atteint dans ce groupe d’âge ».
L’AstraZeneca, de retour dans la mêlée « Sûr et efficace ». C’est ainsi que l’Agence Européenne du Médicament a décidé de qualifier le vaccin AstraZeneca hier. Une sortie qui va permettre à la France de relancer l’inoculation de ce sérum en France ce vendredi 19 mars après-midi. Pour amorcer cette nouvelle salve de vaccination, le Premier Ministre, Jean Castex, a décidé de donner l’exemple. « Comme je l’ai indiqué mardi soir, je me ferai vacciner demain avec ce vaccin, pour montrer que nous pouvons avoir toute confiance », a-t-il annoncé lors de son point hebdomadaire du jeudi 18 mars. D’ici à la mi-avril, le gouvernement a fait savoir qu’il espérait avoir vacciné « 10 millions de personnes ». « Soit la totalité des personnes vulnérables volontaires aujourd’hui éligibles à la vaccination: tous les plus de 75 ans et, parmi les personnes de plus de 50 ans, celles qui présentent un facteur de risque », a précisé Jean Castex. |