
Pour faire face à la propagation de l’épidémie, « de nouvelles mesures » pourraient être prises dans les semaines à venir, annonçait Emmanuel Macron hier. Alors que le nombre de cas de contaminations en France est déjà très élevé, la courbe épidémique continue de progresser. Cela, malgré les mesures de restrictions prises par l’exécutif sur une partie du territoire ces dernières semaines. « En semaine 11, poursuite de la dégradation de l’ensemble des indicateurs, entrainant une très forte tension hospitalière dans plusieurs régions », détaille Santé Publique France dans son point épidémiologique hebdomadaire.
En tout, 209 839 nouveaux cas de contaminations ont été confirmés la semaine dernière, soit 17 % de plus que la semaine précédente. « Cette accélération touche l’ensemble des régions (excepté la Corse et Provence-Alpes-Côte d’Azur) ; dans cinq départements d’Île-de-France, le niveau d’incidence atteint, voire dépasse, le niveau observé lors de la deuxième vague de l’épidémie », précise Santé Publique France. Une hausse vertigineuse qui va de pair avec la circulation importante des variants sur le territoire national. À l’heure actuelle, le variant anglais, majoritaire, représente 76,3 % des cas de contaminations. Les indicateurs des versions sud-africaine et brésilienne, quant à eux, semblent rester stables. « À 4,7% », précise l’institution.
Une situation qui se répercute sur les établissements de santé. « Le taux hebdomadaire d’hospitalisations a continué d’augmenter en S11 (+11%) et le nombre de patients COVID-19 hospitalisés en France restait très élevé, avec 26 818 personnes hospitalisées au 23 mars », indique Santé Publique France. Dans les services de soins critiques aussi, une hausse a été constatée. En tout, 9 % de patients en plus y ont été admis. « Les taux d’incidence, d’hospitalisations et d’admissions en services de soins crtitiques, qui avaient nettement diminué chez les personnes de 75 ans et plus, traduisant l’impact du niveau de couverture vaccinale dans ce groupe d’âge, étaient en légère augmentation ces deux dernières semaines », précise Santé Publique France.
Un enfilade de constats inquiétants qui pousse Santé Publique France à rappeler l’importance de limiter les contacts sociaux. « La dernière enquête CoviPrev (vague 22, du 15 au 17 mars 2021), indique que, si les mesures barrières restent largement utilisées, la réduction systématique des contacts tend à baisser, probable reflet de la lassitude à l’égard des mesures de contrôle », alerte l’Institution.
Flambée épidémique chez les plus jeunes Le taux d’incidence chez les moins de 19 ans augmente de manière exponentielle ces dernières semaines. Selon les dernières données disponibles, ce dernier culminait à 281 sur 100 000 habitants en moyenne en France. Ainsi, cet indicateur a été mulitplié par quatre depuis le premier janvier. Les chiffres en témoignent, cette progression est largement marquée en Ile-de-France :
Le risque de développer une forme grave de la Covid-19 est cependant très limité dans cette population. Pour autant, une étude britannique avance que 13 à 15 % de ces enfants seraient susceptibles de développer un Covid-long par la suite. Sans oublier qu’ils peuvent, à n’en pas douter, transmettre la maladie à leurs parents. |
Source:
Santé Publique France - Point épidémiologique hebdomadaire
Gouvernement anglais - Update on long COVID prevalence estimate