AstraZeneca : Que deviennent les doses inutilisées ?

Article Article

Presse auscultée. Du nord au sud, le vaccin AstraZeneca est confronté au désamour de la population. Bilan, des doses sont remisées au frigo. Mais que deviennent-elles après ? LCI a enquêté.

AstraZeneca : Que deviennent les doses inutilisées ?

« Ce samedi matin, nous avons vacciné quelques personnes des forces de l’ordre et des prioritaires, mais faute de volontaires pour les rendez-vous cet après-midi : nous allons fermer ». C’est par ces mots, prononcés par la mairie de la cité des Anges, que s’est achevé la vaste opération de vaccination niçoise qui devait se dérouler sur deux jours au Palais des Expositions de la ville. « 58 personnes seulement ont bénéficié d’une injection après avoir pris rendez-vous, bien loin des 4000 prévues », indique LCI.

Une situation rocambolesque qui serait due à une communication tardive, selon l’Agence de sécurité sanitaire environnementale et de gestion de crise. Mais aussi, sans doute, « à la mauvaise publicité que subit le vaccin AstraZeneca » depuis plusieurs semaines. Un évènement qui a malheureusement trouvé un écho certain sur le reste du territoire. Échouant au frigo une fois le centre fermé, que deviennent ces doses inutilisées ?

« À la différence des vaccins à ARNm qui ne se conservent qu’à très basse température dans des réfrigérateurs prévus à cet effet, le vaccin AstraZeneca se garde très bien entre 2 et 8 degrés à condition que le flacon, qui contient huit ou dix doses, n’ait pas été ouvert », rappelle LCI. Une caractéristique qui permettrait à ces solutions d’être redéployées, affirme la DGS. « La priorisation de la vaccination par AstraZeneca pour certains professionnels doit se dérouler pour au moins deux semaines. Ces doses, qui par ailleurs se conservent plusieurs mois, seront donc utilisées ultérieurement dans ces centres », a-t-elle en effet confié à nos confrères.

Même topo du côté de l’ARS Haut-de-France. « Début avril, 1 200 doses de vaccin AstraZeneca n’ont pas trouvé preneur dans trois centres du nord de la France, à Calais, Gravelines et Boulogne-sur-Mer », rappelle LCI. Une situation qui se serait soldée par la redistribution effective des vaccins, selon l’ARS : « Quand le problème s’était posé à Calais, les doses étaient restées dans le centre et avaient servi pour des injections dans les jours qui suivaient ». Une information que confirme LCI, qui souligne que  170 des 550 doses inutilisées du centre de Calais avait pu être inoculées dès le mercredi suivant.

Du côté de Nice, c’est une caserne de pompiers qui devrait avoir tiré le gros lot. « La sous-préfète de Grasse Anne Frackowiak-Jacobs a quant à elle évoqué une distribution de ces doses dans une caserne de pompiers afin qu’elles bénéficient aux personnes prioritaires à la vaccination », rapporte LCI. Pour en savoir plus, c’est par ici.  

Les gros dossiers

+ De gros dossiers